Nature’s Symphony

on Nagarkot Hill

bonjour à tous,

j’avais prévu une vidéo mercredi mais les événements de manchester couplés avec mon déplacement en italie m’ont fait reculer. en ce vendredi, peut être long weekend pour vous, je laisse ici un enregistrement de 19min de cette symphonie en temps réel sur la colline. celle qui m’invitait chaque matin à me lever pour célébrer l’arrivée du soleil.

une fois je papotais avec melissa, on était à son bureau et je lui disais « qu’est ce que tu écoutes? – le bruit de la terre »

ah ouais carrement?! donc sur youtube tu peux trouver des enregistrements de la terre et désormais celui de cette colline à l’aube. je me l’écoute à paris, ici et là. repars en méditation. alors peut être que ca vous plaira aussi!

peace!

Nature’s Symphony in Nepal – cliquez sur le lien, clique droit puis enregistrer sous, puis enregistrer, puis faites glisser dans votre téléphone, mp3 ect… .

edit samedi matin : nous avons amélioré le fichier son en suivant vos com! merci! 

Il y a 7 ans / Bouche 71 commentaire(s)

71 commentaire(s)

  • Merci de nous avoir ramené ce magnifique témoignage sonore. Au passage je découvre le son de la Terre et c’est incroyable tellement c’est harmonieux! Il y a quelques mois j’étais allée à la fondation Cartier où les paysages sonores de Bernie Krause étaient présentés. C’était hypnotisant et très émouvant à la fois. (Certains de ces paysages sonores ayant disparu à jamais avec l’activité humaine). Je suis souvent estomaquée de me rendre compte que même perdue en pleine nature, il y a toujours un avion dans le ciel et le bruit qui va avec pour venir voler un peu de magie à ces moments d’immersion. Sinon, il m’arrive souvent d’écouter des enregistrements de pluie et d’orage pour me calmer et me concentrer.

  • « De même qu’Anacréon eût aimé se retrouver transformé en miroir pour être continuellement regardé par celle qu’il aimait, ou en vêtement pour la couvrir, en onguent pour la frictionner, en eau pour la baigner, en bandelette pour serrer son sein, en perle qu’elle porterait à son cou, en escarpin que, du moins, elle presserait de son pied, de même j’aimerais, pour quelques instants, me transformer en oiseau pour éprouver le contentement et la joie qu’ils ont de vivre … ils ont coutume de chanter le matin au réveil ; ils y sont poussés en partie par la joie que procure un jour nouveau, en partie par le plaisir qu’ont généralement les animaux à sentir leur forces renaître après le sommeil.  » Eloge des oiseaux de Pietro Citati Leopardi
    Merci Mai pour ce réveil plein de mouvements de joie ! Je cesse de clavarder, ferme les yeux et me laisse envahir par ces joyeux chants présents.

  • Ah, mais j’y étais … ! 😉 Un petit bémol : un léger fading aurait été moins « brutal » à la fin de cette merveilleuse symphonie pour mes petites oreilles. Et puis what the fox !?? j’ai bien tendu et dressé mes 2 oreilles … No fox on the air ! 😉

  • Ooo Mai comment te remercier…
    Je n’étais pas été en super forme ces derniers temps. Tellement pas que je n arrivais même pas à lire tes post sur le Népal…alors que je les attendais tellement…c est pour dire!!! J’ai tellement de colère de déceptionsdéceptions et …eu peur aussi que je suis sentie fatiguée mais fatiguée. Ma naturopathe m a dit que c était non pas de la fatigue mais de la lassitude (Ok.. . C est encore pire je trouve..ahahah).
    Bref tout ça pour dire que depuis que le printemps est arrivé j adore écouter le chant des oiseaux du vent aussi dans le jardin. J’aime écouter cette nature. Elle me recentre elle m aide réellement à revenir lentement mais sûrement de cette lassitude qui m encombre depuis quelques mois.
    Le souffle du vent sur les branches ces feuilles de toutes les couleurs qui bougent me reposent.
    La nature est un vraie havre de paix quand on sait la regarder et l’écouter.
    Du coup merci pour cet enregistrement que j’ai pris et que je vais écouter dans les transports en commun…?
    Mille bises Mai et merci pour cette beauté

    • yes! quand j’étais au fond du trou en novembre/décembre du fait de l’actualité (notamment trump et alep) que je ne pouvais même plus fêter l’anniversaire de ma
      fille, une amie m’a dit un truc qui m’a aidée : tu n’as qu’une mission puisque tu ne peux pas sauver le monde, c’est juste de bien aller. le monde aussi dur soit il n’a pas besoin de toi en dépression! au contraire! comme elle avait raison. et si jamais ca s’applique pour toi, alors…
      bonne route jocy. tu as les oiseaux avec toi!

      • ❤❤❤
        Elles sont supers tes amies…moi les miennes me disent qu’ elles ne comprennent pas pourquoi je me mets dans un état pareil… »Pour ça » ahahaha j en ris maintenant (jaune certes…mais je ris quand même) et ca me fichait encore plus en colère…

        • beh ca n’est pas forcément « recevable » ce type d’émotion. ca l’est d’autant moins si elles ne (re)connaissent pas leur propre vulnérabilité 😉 face à ta colère…

          • Oui je crois.que je commence seulement à le.comprendre…a l accepter aussi.
            La colère est une émotion qui n’est ni facile à avoir ni facile à recevoir.
            il y a une question que je me pose toujours : pourquoi je suis si émotive si.sensible à ce qui m entoure à ce que je vois. Pourquoi je ressens autant les choses alors qu’ autour de moi j ai l impression que les gens sont si détaché s. En fait ce n est pas une impression…ils le disent. Sur le coup ils ressentent et très vite tout part…moi ca reste et avec l âge ca ne.s.arrange pas ou plutôt avec l âge je ressens les choses encore plus forts.

            • mais en fait jocy, la question de « pourquoi » tu es comme ci ou comme ça n’est peut être pas la bonne. il faut peut être juste en prendre acte. et faire avec. tu as certainement beaucoup de belles choses à offrir au monde avec cette sensibilité, à condition de te préserver! cheers!

        • Plus sérieusement, ( < par rapport à la vidéo et au tiramisù) comme l'a dit Bouddha, « c’est l’attention qui guérit » !
          Pendant le festin que le seigneur offre à Perceval, un cortège passe. D’abord avancent deux hommes qui portent une lance du haut de laquelle le sang ruisselle. Puis un grand plat est apporté sur lequel repose une pierre miraculeuse. C’est le Graal ! Or Perceval ne pose aucune question. Il ne fait pas vraiment attention à ce qui se passe. Perceval est un héros mal dégrossi, il ignore comment se relier aux autres. Il y a beaucoup de Perceval dans ce monde !

          • bah il faut que tu lises « he » qui décrit perceval comme le principal mythe fondateur de la psychologie masculine. qui ère des décennies à la recherche du graal, qui se trouve en fait au coin de la « rue »! c’est une lecture magnifique qui décrit la difficulté à devenir homme, à percevoir la beauté qui est déjà là.

            • Merci Mai ! il est dans ma liste. 😉
              La difficulté à devenir homme, tout comme il est difficile de devenir femme. Nous avons eu ce débat ! 😉
              Le manque d’attention de Perceval est partagé par les hommes et les femmes, d’après mon expérience.

  • Oh Mai, mille mercis pour ce partage sonore….un délice de délicatesse et d’harmonie, ou comment nous rappeller d’être ici et maintenant dans la douceur….mille bises

  • Oui, ces naturelles symphonies sont merveilleuses. Elles enchantent nos vies parfois désenchantées. Merci Mai & May! 🙂 Une pensée particulière pour Damepoule, pour des jours plus faciles à vivre.

    • tout ce qui fait l’ordinaire du monde (le chant des oiseaux, aimer, naître, mourrir…) est tout ce qu’il y a de plus extra-ordinaires dans nos vies!

      • « Je n’ai jamais poursuivi l’insolite, le jamais vu, l’extraordinaire, mais bien ce qu’il y a de plus typique ds notre existence quotidienne, ds quelque lieu que je me trouve…
        Quête sincère et passionnée des modestes beautés de la vie ordinaire. » Willy Ronis

      • le chant des oiseaux, aimer, naître, mourir… Tout ce qu’il y a de plus ordinaire et en même temps de plus extraordinaire ! Nous sommes des perles miraculeuses, la terre est une perle miraculeuse qui prendra feu si nous n’y prêtons pas l’attention et l’action dont elle a besoin!

  • Face à ces enregistrements pour méditer, je pense aux podcasts (et même à tes vidéos) que j’écoute en sachant qu’ils vont m’apaiser – timbre de la voix, propos singulier, musique, etc… Comme le rôle que prêtait Marguerite Duras à la télévision, sorte de vie en continu, de lucarne rassurante et parallèle. Pour ne pas être seul. Du coup, ça doit être l’inverse de ces sons « naturels » ? Bonne journée Mai 🙂

    • oui je crois que je comprends ce que tu veux dire. pour ma part, « etre » avec les oiseaux n’était pas un rempart à ma solitude. c’est parce que j’étais seule que je pouvais les accueillir dans mon monde. combien d’oiseaux n’entendons nous pas chanter, parce que pas assez seul.e?! il y a des solitudes qui sont bonnes. il faut un peu faire face, se confronter, mais quelle beauté ensuite! quelles rencontres ensuite! etc! je te souhaite cette route magnifique! (si j’ai bien compris ton com!)

      • Oui tu as compris ! Je me disais juste qu’il y avait (grossièrement) deux façons de regarder notre solitude, l’une étant moins évidente que l’autre (celle que tu empruntes en ce moment) Merci beaucoup Mai pour cette réponse 🙂 le début du chemin est excitant !

        Edouard : Je crois que M.Duras est très bienveillante par rapport à cette fuite vers l’écran, l’ayant elle-même vécu. C’est effectivement à cette vidéo INA que je pensais 🙂

        • Merci Adeline pour ces précisions !
          « L’homme noyé dans une information constante… » … sur bien des choses, « … pas loin du cauchemar… » « …Ou sera-t-on ? Tout sera bouché, tout sera investi …  » M Duras
          « et puis un jour, … une indiscipline, un risque, et tout recommencera »
          MD imagine la solitude choisie de l’homme face à l’infobésité !
          Si ce besoin de méditation, et de retraites sont bien présents, c’est qu’il correspondent à des quêtes personnelles qui ne trouvent pas de réponses dans nos sociétés.
          Je ne pense pas qu’une fuite, quelle qu’elle soit, (le mot est-il bien choisi ?) soit une position désirable. Fuite de quoi, vers où ? Des questions à se poser. Je pense plutôt qu’il y a urgence à une obligation de conscience. Je n’ai pas la même vision que la votre concernant la remarque de MD sur l’omniprésence des informations liée à une révolution de la transmission de celles-ci.
          L’on peut assister à des changements et y avoir pris sa place tout en ayant du recul par rapport à ces changements et ne pas se sentir en accord avec ceux-ci. L’impression que MD serait plus en accord avec Steve Jobs :
          https://fr.express.live/2014/9/17/pourquoi-steve-jobs-et-cie-ont-garde-leurs-enfants-eloignes-des-ipads-exp-207897/
          Quelles sont selon vous ces 2 façons différentes de vivre la solitude ?
          Mai, je parlais de Perceval, de son manque d’attention (il ne pose pas la question de la lance ensanglantée au seigneur, il ne veut pas voir la blessure, …). Je pense que ce n’est pas le manque de solitude qui nous éloigne du chant de l’oiseau, mais c’est bien le manque d’attention qui nous en éloigne. L’attention essentielle à l’amour. La solitude paradoxalement permet de mieux se relier à l’autre car elle nous met face à notre qualité d’attention.

          • On ne sait pas utilisé cette sur-information cette sur technologie…on en oublie l humain, la base.
            A force d en vouloir trop d en entendre trop on s y perd…et on ne se recentre plus, on s’éparpille pour avoir plus encore au détriment de l homme lui même de la nature et de ce qui nous fait vivre.

          • (il ne pose pas au seigneur la question du POURQUOI la lance est-elle ensanglantée ) Tant de questions que nous ne voulons ou n’allons pas voir ! Et pourtant la vérité, même dure à avaler, permet un effort vers une libération.

          • Edouard, il ne me semble pas que Perceval ait manqué d’attention dans la scène du Graal, bien au contraire… Il me semble pleinement présent et très attentif à ce qui se déroule… Mais il applique l’enseignement de celui qui l’a adoubé, Gornemant de Goort, à la lettre…
            « Et gardez-vous d’être trop bavard ni médisant. Nul ne peut trop parler sans qu’il ne dise quelque chose qu’on lui impute à bassesse . L’homme sage dit et répète :  » Qui parle trop commet un péché. » Voilà pourquoi, mon ami, je vous déconseille de trop parler. »
            Perceval, être en formation, a également été très attentif à cette leçon de Gornemant de Goort et l’applique sans doute à mauvais escient.
            Où il est encore question de justesse de la parole et de justesse du silence 🙂
             » Tandis qu’ils causent à loisir, paraît un valet qui sort d’une chambre voisine, tenant par le milieu de la hampe une lance éclatante de .blan­cheur. Entre le feu et le lit où siègent les causeurs il passe, et tous voient la lance et le fer dans leur blancheur. Une goutte de sang per­lait à la pointe du fer de la lance et coulait jusqu’à la main du valet qui la portait. Le nouveau venu voit cette merveille et se raidit pour ne pas s’enquérir de ce qu’elle signifie. C’est qu’il lui souvient des enseignements de son maître en chevalerie : n’a-t-il pas appris de lui qu’il faut se garder de trop parler ? S’il pose une question, il craint qu’on ne le tienne à vilenie. Il reste muet.
            Alors viennent deux autres valets, deux fort beaux hommes, cha­cun en sa main un lustre d’or niellé ; dans chaque lustre brûlaient dix cierges pour le moins. Puis apparaissait un Graal, que tenait entre ses deux mains une belle et gente demoiselle, noblement parée, qui suivait les valets. Quand elle fut entrée avec le Graal, une si grande clarté s’épandit dans la salle que les cierges pâlirent, comme les étoiles ou la lune quand le soleil se lève. Après cette demoiselle en venait une autre, portant un tailloir d’argent. Le Graal qui allait devant était de l’orle plus pur ; des pierres précieuses y étaient ser­ties, des plus riches et des plus variées qui soient en terre ou en mer ; nulle gemme ne pourrait se comparer à celles du Graal. Tout ainsi que passa la lance devant le lit, passèrent les demoiselles pour dispa­raître dans une autre chambre. Le valet vit leur cortège et, fidèle à la leçon du sage prud’homme, n’osa demander qui l’on servait de ce Graal. Je crains que les choses ne se gâtent, car j’ai ouï conter que parfois trop se taire ne vaut guère mieux que trop parler. Qu’il lui en vienne heur ou malheur, le valet garde le silence. »
            Les extraits proviennent du net, la traduction est-elle fidèle? Je l’ignore…

            • !!!? Diantre ! Merci pour cette recherche O. ! Mais de qui est ce texte ? J’ai lu d’autres interprétations complètement opposées ! je vais faire une petite recherche. Mais où nous mènent ces oiseaux voyageurs ? 😉

              • D’après la version de Chrétien de Troyes je suppose (Le Conte du Graal). Cette lecture est un peu lointaine dans mon esprit. Il me semble bien en effet que d’après cette version Perceval s’est retenu de parler au château du roi Pêcheur.
                J’aime bien ce personnage de Perceval et tout particulièrement les réflexions / interrogations sur l’éducation que son parcours éveille. Tu le trouves « mal dégrossi », je trouve qu’il apprend 🙂

            • Wikipédia : Dès les récits les plus anciens, il est impliqué dans la quête du Graal. Chez Chrétien de Troyes, il rencontre le Roi pêcheur blessé et voit le Saint-Graal, mais s’abstient de poser la question qui aurait guéri le souverain. Ayant appris son erreur, il ne cherche plus qu’à retrouver le château du Graal et à terminer sa quête.
              J’en perds mon latin avec la version que vous m’avez envoyé. Un médiéviste dans la salle ?

              • En quoi y a-t-il contradiction Edouard? 🙂 « Il voit le graal », « Il s’abstient de demander » dit ta version: « il s’abstient » mais pourquoi? 🙂
                Wikipédia, Perceval ou Le conte du Graal:
                « L’étrange cortège va d’une pièce à l’autre tandis qu’on prépare un splendide souper. À chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande « À qui s’adresse le service du Graal ». Mais, prisonnier de l’éducation reçue, il n’ose le demander car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes.  »
                Oui, il faudrait relire le texte médiéval. A toi l’honneur 🙂

                • Bravo O. et grand Merci pour cet éclaircissement ! Prisonnier de son éducation ! Aucune contradiction ! je me suis emballé ; mon émotion ! « … trop se taire ne vaut guère mieux que trop parler. » justesse de la parole et justesse du silence 😉 !
                  Le silence est d’or et la parole est d’argent ! Choisir l’or ou l’argent !
                  L’impression de me retrouver parfois dans Perceval !
                  La phrase du père de Mai dans le post « Après Nice » : « vous êtes des êtres intelligents et je compte sur vous pour gérer ça intelligemment mais n’oublie pas que quand il y a des émotions, des émotions trop fortes, alors il n’y a plus d’intelligence. »
                  Plus l’intelligence pour savoir s’il vaut mieux me taire ou parler !
                  Pfiou ! Encore du boulot pour moi !

                • Comme quoi tout est maître ! Et les enseignements de certains maîtres sont à appliquer à bon escient ! Ma précipitation et mon émotion m’ont joué des tours, une fois de plus ! Si j’avais mieux lu le texte que vous avez posté ! Mon imperfection ! J’aime aussi beaucoup ce personnage de Perceval !
                  Mais s’il avait été vraiment présent et attentif, il aurait posé la question !!!
                  Lire à ce sujet p 2 : http://www.paris-sorbonne.fr/IMG/pdf/FormentelliBat.pdf
                  et http://perceval.over-blog.net/article-poser-la-question-avec-perceval-41770684.html

                • Attentif au moment présent et non aux recommandations de Gornemant de Goort !
                  La théorie … la pratique ! « Un jour j’irai vivre en Théorie, parce qu’en Théorie, tout se passe bien. » 😉

            • Simone Weil à Joë Bousquet le 13 avril 1942 :
              « L’attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité.
              Il est donné à très peu d’esprits de découvrir que les choses et les êtres existent. Depuis mon enfance je ne désire pas autre chose que d’en avoir reçu avant de mourir la révélation complète. Il me semble que vous êtes engagé dans cette découverte. (…) Cette découverte fait en somme le sujet de l’histoire du Graal. Seul un être prédestiné a la capacité de demander à un autre « Quel est donc ton tourment ? » Et il ne l’a pas en entrant dans la vie. Il lui faut passer par des années de nuit obscure où il erre dans le malheur, loin de tout ce qu’il aime et avec le sentiment d’être maudit. Mais au bout de tout cela il reçoit la capacité de poser une telle question, et du même coup la pierre de vie est à lui. Et il guérit la souffrance d’autrui. »

      • « … « etre » avec les oiseaux n’était pas un rempart à ma solitude. c’est parce que j’étais seule que je pouvais les accueillir dans mon monde. » Tellement d’accord ! pourquoi « être » entre guillemets ?
        Tu l’as bien été !

  • Ce que dit Adeline est très vrai, nous avons de plus en plus recours à des artifices, et le risque est de vivre par procuration. Revenir autant que possible à la source, à la terre et ses jardins bruissant de gazouillis qui réenchantent nos petites vies et nous parlent de liberté (clin d’œil à O.) !
    M Duras, « un monde pas loin du cauchemar » :
    http://www.ina.fr/video/I04275518/marguerite-duras-a-propos-de-l-an-2000-video.html
    Voir et vivre en même temps !

  • Ooo merci pour votre bienveillance. Love love love…❤❤
    Tu as créé ici un jardin extraordinaire Mai. Là où tout est justement bienveillance, sourire, partage, réflexion, émotions…et Amour …tellement d Amour.

    Pour revenir à la nature et ses bruits…lorsque j’ai emménagé dans cette maison. J étais étonnée et heureuse d entendre autant d oiseaux.

    J étais habituée à mes bruits de « ville » au gris du bitume et « aux tut tut » des voitures.
    Ceci étant ma belle soeur étant du haut d Aix en Provence, là ou le silence est omni-present m a dit « ca ne te dérange pas les bruits…des…..voitures »????!!!…ahahaha ,non moi à l époque je n entendais que les oiseaux?? maintenant j entends les voitures…un peu.

    La connexion avec la nature n’est pas si évidente. Je vois qu’ autour de moi on n écoute pas tous ces bruits, cette musique…on passe à côté. Mais je comprends maintenant que ce n est pas une fin en soi…tout a un temps, un moment pour apprécier les choses …ou pas.
    Le silence aussi est beau a.sa.maniere…pas trop.longtemps pour moi…mais il est beau.

    Bisous

  • « A force d en vouloir trop d en entendre trop on s y perd…et on ne se recentre plus » Damepoule
    Nâgârjuna vivait assez modestement à l’extérieur de la ville où résidait le maharadjah de la région.
    Ce roi faisait partie de ses dévots et venait l’écouter régulièrement. Un roi bien éduqué, métaphysiquement instruit, spirituellement concerné : un roi un peu idéal, à l’indienne…
    Un jour , alors qu’il est en train de l’écouter, à la réunion des disciples, il se met à prendre un peu de recul par rapport à la situation. Il regarde Nâgârjuna et se dit :  » Mais finalement quelle est la différence entre lui et moi ? C’est un humain, comme moi ! Qu’est ce qui le distingue vraiment de moi ? Il a une tête, deux yeux, une bouche, un nez, des bras, des mains, des jambes, des pieds, un ventre, une poitrine… des pensées, des émotions, des sensations…
    Qu’est-ce qui le différencie vraiment de moi ? Qu’est ce qui justifie que lui soit le maître qui parle, et moi le disciple qui écoute ? Moi, le roi !  » Cette question le taraude tellement qu’à un moment donné il ne peut pas s’empêcher d’interpeller le maître. Respectueusement, il lui dit :  » Maître Nâgârjuna, quelle est la différence entre nous ? Quand je vous regarde, je vois un être humain, un homme qui parle, qui a des pensées, des sensations, des émotions… Qu’est ce qui fait que vous êtes le maître, l’éveillé et que moi je suis le disciple et que je ne vis pas ce que vous vivez ? En quoi réside vraiment la différence entre nous ? « Nâgârjuna le regarde et lui dit :  » Maharaj, comment êtes-vous venu ici ?  » Le Maharaj répond :  » Mais avec mon attelage, avec mon char !  » Nâgârjuna dit alors :  » Faites avancer l’attelage. »
    Le Maharaj fait avancer le char au milieu de l’assemblée des élèves.
     » C’est votre char ?
    – Oui.
    – Qu’on le démonte !  » On commence à démonter le char, les roues et les différentes pièces, jusqu’à obtenir un tas de pièces détachées à la place du char. Nâgârjuna demande :  » Maharaj, tout est démonté ? Oui
    Toutes les pièces sont là ? Oui Tout le char est là ? Oui, tout est là. Eh bien maintenant, rentrez avec votre char !
    Je ne peux pas ! Pourquoi ? Parce qu’il est démonté, il est en pièces détachées, il ne peut pas rouler ! Pourtant, il y a le même nombre de pièces que tout à l’heure, vous n’avez rien retiré ? Non, tout est là. Alors rentrez avec ce char ! Je ne peux pas !
    Voilà la différence entre vous et moi : il y a le même nombre de pièces, tout est là. Seulement, chez vous, c’est encore en pièces détachées, alors que chez moi, ça a été remonté ! « 

    • Waow…merci Éd…
      Bon alors disons que beaucoup se prennent pour « le roi  » alors que tout est encore en pièces détachés chez eux??

      • Ben ouai ! 😉  » Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas.  » Montesquieu.
        « Modestes sont ceux en qui le sentiment d’être d’abord des hommes l’emporte sur le sentiment d’être soi-mêmes. Ils sont plus attentifs à leur ressemblance avec le commun qu’à leur différence et singularité. » Paul Valéry
        Etre soi-même tout en ayant le sentiment que nous sommes avant tout des êtres humains ….
        Va falloir que je m’interroge sur quel roi je suis … le roi des bavards hébergé chez Mai, de celui qui souhaiterait montrer parfois une image parfaite, ce qui agace prodigieusement ma chérie, et comme je la comprends … ! ??
        Ho là là ! le boulot n’est pas fini, tellement d’écueils et de pièces qui restent à remonter ! 😉
        Il y a un portrait de Tati et son vélo en pièces détachées que j’adore. Il a été réalisé par Doisneau. Il illustre tellement bien pour moi, l’histoire de Nâgârjuna et du roi !

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