Truth over Happiness

un chemin

 

 
d’une certaine manière, je suis toujours en train de redescendre de ma colline népalaise…

la première fois que j’ai vu Jerry, pendant la présentation de son livre, il disait : « i’am not in the happiness business ». et moi dans ma tête « lol… euh… bah qu’est ce que tu fous alors?!! ».

c’était il y a 2 ans, et je ne comprenais absolument pas ce qu’il disait. et puis on s’est rencontrés, vraiment, il y a eu en moi un cheminement à la fois très personnel et profondément archaïque (dans le bon sens du terme hein), que je tente de formaliser et partager ici : chercher sinon « la », « ma » vérité (un pas apres l’autre). et j’en arrive aujourd’hui à un point, qui fait chier, mais en même temps… c’est bien, un point qui dirait : chercher la vérité, c’est renoncer au bonheur (ouais, fait chier)(mais en même temps…).

 

1_ Pourquoi renoncer au bonheur?

dans « He » (un livre génial sur Perceval, mythe fondateur de la psychologie masculine), l’ auteur Robert A. Johnson, dit que nous nous fourvoyons sur la Quête du Bonheur. le mot « Happiness » vient d’ailleurs du verbe « to happen ». ainsi, cet état de bonheur à atteindre, est une illusion : le véritable art du happiness serait davantage une aptitude à accueillir ce qui arrive, ce qui « happens ». cette quête du bonheur telle qu’on nous l’enseigne (l’inculque? la vend?), est toute autre. n’est ce pas?! On en parle bien dans La La Land je trouve, où les 2 héros, confondent (consciemment ou pas) leurs rêves et leurs objectifs (euh ATTENTION SPOILER)(enfin notez : 100 ans après la sortie du film): bye bye l’amour, j’ai une autre vie à vivre : je dois devenir une star. Ainsi la fameuse « pursuit of happiness » telle que nous la pratiquons dans le monde occidental revient à une quête égotique, à rassurer et développer l’égo en lui envoyant le message qu’une tâche accomplie, un rêve réalisé, une position atteinte, un corps maitrisé (etc etc) est une marque de bonheur. on en vend du rêve… oui ça, on en vend! et sans dire que quête du bonheur et capitalisme outrancier font bon très bon ménage (même si je le pense) regardez autour de vous le nombre de petites ou grandes marques qui vous vendent du bonheur, vous verrez que ça va assez bien ensemble! (ouais… fait chier)

 

d’une certaine manière, peut être plus maintenant, encore que, mais je pense que Trump est ou était un homme heureux… parce que le bonheur ça arrive quand nos voeux s’exhaussent, non? quelqu’ils soient. or, bien sûr, un monde fondé sur une série infinie de désirs à réaliser, un monde d’enfants, ou d’adultes qui refusent de grandir, d’occuper la place qu’ils doivent prendre, c’est un monde où on ne prend pas l’autre et sa complexité en compte, c’est un monde d’illusions extrêmement dangereux. 

pour autrui, comme pour soi. nous en avions déjà parlé sur ma future-ex quête de perfection.

car sans être Trump, c’est un passage que nous connaissons tous.tes où le bonheur fantasmé arrive à réalisation sans qu’on y trouve… de bonheur justement. et cette réévaluation arrive parce la vérité a pointé le bout de son nez. et pourquoi? parce que si vous n’êtes pas Trump justement, une petite voix, vos valeurs, l’autre, tenteront de se faire entendre pour vous dire

« oui mais… c’est faux »

et si vous ne l’entendez pas, parce que la construction est trop forte, alors le corps va s’en charger : burn out, dépression etc… jusqu’à clamser. et ça fait mal. mais tellement mal. ça fait mal, et ça fait donc chier, parce que l’on prend conscience du monde d’illusions que nous avons nous-mêmes entretenus, de son potentiel de destruction (pour soi et pour autrui), au nom de cette quête de bonheur.

choisir la vérité, alors même qu’elle met fin au bonheur… ça se fait, parce que parfois, on ne peut plus faire autrement.

it happens!

 

 

2_ choisir la vérité, c’est choisir la vie

bien que ça puisse faire un peu mal, je ne peux nous souhaiter mieux.

car ce qui peut être vu comme une épreuve irréversible, est en même temps, une immense chance; parce que c’est la seule manière d’être… vivant. parce que la vérité est un principe de vie. et quand je dis « vie », je le dis à 2 titres: je veux dire que ça sauve la vie. sans dépression ou burn-out pour t’alerter, tu peux clamser, littéralement (d’une overdose, fossilisé sur un clavier etc). par ailleurs, la vérité est ce qui nous rend vraiment vivant. combien de gens passent une vie à ne pas vivre réellement? le Loup de Wall Street (ATTENTION SPOILER n2)(mais cette fois 1000 ans après la sortie du film) finit ruiné, mais surtout, il finit sans jamais avoir compris. en rehab forcée, il déclare « j’me fais chier ». à continuer de croire en son rêve « tout le monde rêve d’être riche non? » au lieu d’adresser son problème d’éjaculation précoce, il refuse de grandir, et devient comme mort de son vivant. (oui lui et Trump sont les mêmes personnes en fait).

dans I’m not Your Negro (ou plutôt dans toute sa philosophie), Baldwin explique très bien comment ce rêve américain, totalement infantilisant, concoure à créer une société morte, où l’on se refuse à voir la vérité. et c’est tellement cruel.

 

 

3_ Renoncer au bonheur ne veut pas dire être malheureux.

Parfois je m’en veux d’avoir fait ce choix (oui bon ok je viens de dire que c’est pas vraiment un choix, mais vous allez voir, c’en est un, j’y arrive) car plus j’avance dans la vérité, et d’une certaine manière oui, moins je suis heureuse. c’était assez cool d’être légère, dans ma matrice, portée par un milliard de projets successfulls…

cette vie pourtant n’est plus. comme dirait Wolinski :

#pensée du jour piquée à papa

Une publication partagée par Elsa Wolinski (@wolinskiki) le

 

 

hahahaha

ça ne veut pas dire que je suis malheureuse. pas du tout (j’y reviens). ça veut juste dire que parfois, je suis heureuse, parfois je ne le suis pas. parfois je peux faire le choix, parfois je ne le peux pas (les choses « happen », plus fortes que moi).

et vous savez quoi? il m’arrive même de le choisir (de ne pas être heureuse) : je vous jure Marie Thérèse! la première fois, c’était en juin (oui je m’en rappelle carrément) :

« allo darling, i don’t feel well. » la plupart des gens diraient « mais non mais non ça va » ou éventuellement « ah merde, je suis désolé.e, raconte moi », d’autres encore « oh je m’inquiète pas pour toi », ou évidemment « bah forcément avec tout ce que tu te traines »… (hahaha), moi-même habituellement, je me serais « bougé le cul » pour annuler cette impression désagréable; mais Jerry, il m’a dit :

« eventually! that’s great! » (re-hahahaha)

j’avais envie de lui tordre le cou ou d’éclater de rire « lol… euh… bah qu’est ce que tu fous?! » hahahahaha! évidemment qu’il préférait me (sa)voir « heureuse » mais tant qu’à pas l’être, il préférait de loin que j’accueille cet état. être faussement heureux.se, c’est pas possible entre nous. alors, il m’a dit un truc génial :

« stay with it, don’t try to fight and pretend a quick recovery. this sensation must be now your best teacher »

Depuis, c’est encore nouveau hein, mais j’apprends à observer mes sensations négatives. ça fait peur, surtout les premières fois, mais j’y vais quand même, en essayant d’être curieuse. donc je suis plus dans un déni (ouais nan ça va en fait), ni une victimisation (oh nan mais pourquoi ça m’arrive?!), ni une glorification (putain, chuis en fait trop profonde comme meuffe). juste une exploration silencieuse. le silence, dans un premier temps, m’a été important car avant j’aurais appelé 100 personnes pour leur parler de mon truc, j’aurais tourné en rond, attendu des réponses de l’autre, et répandu mon angoisse. une amie me disait « ma vie a changé quand j’ai compris que personne ne viendrait me chercher ». oui on doit chacun régler nos trucs. et puis effectivement quand tu n’y arrives plus seul.e, alors il faut appeler, consulter etc… mais en attendant, je peux vous dire que ça m’a enseigné un paquet de choses!

et alors ça donne une confiance absolument incroyable. de pouvoir regarder « en face » (j’y arrive pas tjs hein). ça change totalement les paradigmes de vie mais on n’en meurt pas du tout de pas être heureux tout le temps. et ça donne une force surprenante.

je reviens au principe de vie qu’est la vérité. parfois tu es obligé.e, sinon tu clamses mais si tu passes cette étape, ce palier de conscience, alors quelque chose d’incroyablement vivant en ressort :

« it was not a breakdown but a breakthrough »

 

4_ cultiver Vérité, Joie et Gratitude

Le reste de mes principes de vie n’a pas changé, au contraire, je suis à fond. Ainsi, j’ai toujours avec moi, la gratitude et la Joie. la Joie que je peux cultiver et qui me renforce en cas de coup dur et m’exalte quand il n’y a rien d’autre à faire que de jouir de la vie qui m’est donnée. nous en avions parlé avec le livre de Nicolas Go sur l’Art de la Joie, la joie est une « fonctionnalité » interne à chacun, nous avons en nous une source inépuisable de Joie, et exercer sa joie, c’est résister. Mais résister à quoi? le Bonheur vient de conditions extérieures, et à notre propension à fermer les yeux sur un ailleurs malheureux. il ne peut être que passager. Comment, étant donné la vie que nous avons, comment être heureux? impossible? la Joie est donc l’acte de résistance lorsque l’on a compris qu’on ne pourrait pas être heureux.

j’avais lu aussi les Enseignements de Bouddha selon Rahula, et le bouddhisme vise à vous faire accéder à la vérité. et jusque là, j’avais beau lire la première des 4 vérités – nous souffrons tous – je ne pouvais pas l’accepter. pourtant, c’est la base. d’une certaine manière c’est comme « fumer tue », le fumeur a beau le lire, il n’accède pas à cette vérité (le pallier de conscience n’est pas atteint). là encore, ça ne veut pas dire que les boudhistes vivent misérablement en geignant de leurs malheurs.

il y a un gouffre entre abandonner et lâcher prise.

non, au contraire, on ne voit pas de gens plus rieurs qu’eux (comparez un Jesus mort sur sa croix et un bouddha). et l’autre jour je tombe sur la bande annonce de Walk With Me, le film sur Thich Nhat Hanh. et voila…

 

 

d’une certaine manière quand tu choisis la vérité, tu sais que tu ne seras jamais arrivé.e. à moins de devenir un bouddha (on n’est jamais à l’abri). cela t’oblige à accueillir une complexité au temps présent. et paradoxalement, en continuant à privilégier le chemin à la destination, je n’ai jamais été aussi… heureuse! 

 

encore une fois, ça n’est plus un bonheur de chaque instant. le bonheur est un ensemble discret et non plus continu comme dirait la matheuse que j’étais. parfois je suis heureuse, parfois pas. mais quand je le suis, c’est tout d’un coup très différent. ça vient de… rien! je ne suis portée par rien, je n’ai gravi aucune montagne, je ne suis pas méritante. c’EST. et puis c’est tout et tout en acceptant qu’il y a une part de choix en moi (à l’instant T, je choisis de voir le bonheur, plutôt qu’une autre vérité complexe), et bien cela se faisant sur un principe de vérité, c’est évidemment infiniment plus fort.

it… happens!

j’espère que ce post vous parle et vous aide dans votre chemin. cheers!!

Il y a 7 ans / Bouche 67 commentaire(s)

67 commentaire(s)

  • Choisir le chemin au lieu de la destination….tu as tout dit Mai.
    Il me parle à 3000% ce post. Je souris je ris même…be suis en plein dedans ?

    Mille bises Mai…

  • Ce que je peux rajouter c est que ca fait du bien d être sur ce chemin que peut être si tout le monde faisait simplement la démarche pour…on arriverait à créer un monde moins violent parce que simplement on se comprendrait nous même et par ricochet comprendre les autres et même si on ne les comprend pas …on arriverait à simplement se respecter….et pas tjrs voir plus haut plus fort plus plus plus…alors que voir simplement et déjà amplement suffisant nan ?
    Rebises?

  • Ah la la la quel titre!! T’es trop forte!
    T’as songé à écrire un bouquin? J’ai l’impression de rester sur ma faim parfois dans les articles. J’aimerai que tu puisses dérouler ta pensée sans fin!!
    Mais bon c’est beaucoup de travail j’imagine. En tous cas merci de partager tout ça ici c’est super inspirant ?

    • oh virginie! j’adorerais écrire un bouquin! c’est peut être ce que je suis en train de faire avec tous ces posts?! d’une autre manière! merci pour ton com en tout cas (il n’y en a pas avec les bouquins!). et dis moi vers quoi voudrais tu que je déroule?!!? ❤️

  • rholala, il va falloir que je relise tout ca au calme, mais ca résonne déjà très fort là… un jour j’ai compris que j’avais le droit d’être triste/énervée/fâchée… et j’ai commencé à accepter ces sentiments « négatifs » qui d’un seul coup, paraissent bien moins difficiles à supporter.

    Je suis dans une période assez difficile en ce moment, tout est chamboulé, et j’essaie tant bien que mal d’écouter mon corps et mon coeur sans me laisser influencer par l’extérieur… et ben c’est super dur hein! réussir à trouver ce que l’on est, et pas ce que l’on veux/désire/espère (ou ce que les autres veulent/désirent/espèrent) juste là maintenant… s’ouvrir, être honnête, accepter.

    c’est très difficile à expliquer aussi, donc merci pour ce billet… ca me donne envie de venir te voir et de prendre le temps de parler autour d’un thé – et aussi de t’embrasser très fort!!
    <3

    • merci laurence! merci! oui, c’est plus dur que de (te) non stop « nan mais je suis heureuse hein ». so what?! mais à défaut de trouver la fameuse Vérité, être sincère, honnête nourrit la vie d’une manière deja magnifique et bouleversante! on y va! ❤️

  • Bien sûr tout cela me parle ! Etre en relation vraie avec ce qui est vivant en nous. Dire oui à ce qui est : « stay with it, don’t try to fight » Etre « en exploration silencieuse » ! A l’écoute de toutes nos parts, sans jugements sur celles-ci !
    La vérité est, au fond, que chacun aspire à la paix, à l’amour, mais que beaucoup s’en écartent pour plein de raisons différentes, et que la paix et l’amour ne sont pas toujours là, et qu’il peut y avoir beaucoup de violence en nous. Beaucoup n’ont pas les moyens, la capacité de dire non à cette violence en eux.
    A partir du moment où nous agissons à partir de la peur, de la honte ou de la contrainte (qui sont la base de notre conditionnement), tôt ou tard la violence en nous apparaît.
    Comme dit Truc-Anh la beauté est dans la vérité !
    Itw d’André Comte Sponville :
    Certains se remettent d’une enfance douloureuse en s’allongeant sur le divan; vous, vous avez opté pour la philosophie…
    L’un n’est pas exclusif de l’autre! J’ai moi-même suivi une courte psychanalyse aux abords de la quarantaine. Mais la psychanalyse et la philosophie ont deux approches différentes. La première tend à faire disparaître des blocages, des traumatismes: son but est la santé. La seconde cherche la vérité: son but est la sagesse, pour autant que nous en soyons capables. La philosophie travaille non pas sur l’inconscient, mais sur la conscience. Elle ne cherche pas à guérir, mais à rendre un peu plus lucide.
    Intellectuellement, je mets la lucidité plus haut que tout. Mieux vaut un malheur lucide qu’un bonheur illusoire ! S’il doit choisir entre une vérité et une joie, le philosophe choisit la vérité. Il ne s’agit pas de penser ce qui me fait du bien, me rassure ou me console, mais ce qui me paraît possiblement vrai. J’ai vécu dans une famille déchirée, avec un père très méprisant, une mère aimante mais dépressive. Tout était faux en elle, sauf le malheur. Au point que, lorsque j’étais enfant, j’avais le sentiment que la tristesse et la vérité allaient ensemble et qu’il en était de même du bonheur et de l’illusion.
    La philosophie, spécialement grecque, m’a permis de découvrir que la vérité et le bonheur peuvent aller ensemble et qu’inversement l’illusion rend malheureux. Mon tempérament reste ce qu’il est, mais la philosophie m’aide à n’en être pas prisonnier.
    Votre définition du bonheur?
    C’est le contraire du malheur. Cette affirmation, en apparence triviale, est en réalité décisive. Parce que du bonheur nous n’avons pas d’expérience claire.
    Du malheur, si! Qu’est-ce que le malheur? Un laps de temps où la joie paraît immédiatement impossible. Vous vous réveillez le matin: vous savez de source sûre que toute joie vous est impossible, parce que vous êtes en deuil, malade…
    Le bonheur, c’est l’inverse: non pas une joie constante, qui est hors de portée, mais la possibilité continue de la joie. Ce n’est pas un absolu (on est plus ou moins heureux, la joie est plus ou moins fréquente ou probable), mais qu’est-ce que c’est bon!
    La sérénité est-elle l’horizon de la sagesse?
    Selon la tradition philosophique, oui. Mais la vraie sagesse, selon moi, ne consiste pas à aimer le bonheur – n’importe qui y est attaché. Ce n’est pas non plus aimer la sagesse; il suffit d’être philosophe pour cela. La vraie sagesse, c’est l’amour de la vie. Heureuse ou malheureuse, sage ou pas.
    A l’extrême fin des Essais, Montaigne conclut: « Pour moi, donc, j’aime la vie […] » C’est cette sagesse-là qui me touche : une sagesse de second rang, pour nous, humains, qui ne sommes pas des sages, qui savons que nous ne le serons jamais et qui avons la sagesse de l’accepter.
    Qu’est-ce que la sagesse ?
    Une vie heureuse, mais d’un bonheur qui ne serait pas obtenu à coup de drogues, d’illusions ou de divertissements. La sagesse, selon la tradition philosophante, c’est le bonheur dans la vérité : un bonheur vrai, une vérité heureuse… Disons, plus modestement, que la sagesse, c’est le maximum de bonheur dans le maximum de lucidité. C’est à quoi sert la philosophie, ou ce vers quoi elle tend. Il s’agit de penser mieux pour vivre mieux.
    Aucun instant n’est une demeure pour l’homme, mais le présent seul, qui dure et qui change, mais la conscience seule, qui anticipe et se souvient. Habitez donc la présence de votre souvenir, la présence de votre anticipation, plutôt que le manque en vous (qui n’a de réalité qu’imaginaire) du passé ou du futur! »
    2 chouettes lectures :
    « La joie sans objet » de Jean Klein, un livre plein de vérité.
    « Eloge de la fausse note » de Marc Vella.

    • tellement intéressant! je pense qu’effectivement beaucoup de gens de vont voir le psy « pour aller bien » ou sentir « mieux ». ils y cherchent du réconfort. pourtant la psychanalyse peut être vue dans le cadre d’une recherche consciente de vérité et de transformation. j’adorerais écrire un poste avec jerry sur sa manière d’envisager sa pratique. a sa porte il y a « abandon all hope ». il n’est pas la pour rassurée ses clients. c’est pas de la « confort therapy ». affaire à suivre!

  • Aaah je n ai pas lu la totalité du com d Édouard.. .bonjour Edouard?
    Mais je peux te dire que je suis hyper intéressée par le post avec Jerry. Je suis dans une démarche psy…hyper intéressante pour moi et j ai eu une conversation avec une amie qui m a dit « oh c est super tu vas voir ca va te liberer »…ben oui sauf que moi je n y vois surtout pas une libération ou me libère de quoique se soit…moi c est plutôt « la fluidité de mon chemin » jusqu’ à maintenant que je vois et surtout qui m intéresse.
    Mais peut être parce que je suis déjà sur un chemin philosophique ou spirituel que je vois les choses comme ça…

  • « abandon all hope » dans la droite lignée de Swami Prajnanpad (connu en France pour être le « gourou » de Denise et Arnaud Desjardins) ! 😉
    « De l’autre côté du désespoir » introduction à la pensée de Swami Prajnanpad d’André Comte- Sponville. Un livre formidable, éclairant de vérité.
    « L’espoir, au contraire de ce qu’on croit, équivaut à la résignation. Et vivre, c’est ne pas se résigner. »
    Camus
    « Espérer, c’est refuser le don du présent. » Denis Marquet
    A propos du réconfort : « Je ne suis pas de ceux que l’amour console. Il en va bien ainsi.
    Qu’est-ce, en effet, qui me serait plus inutile, à la fin, qu’une vie consolée ? » R M Rilke
    Il me semble que tu as vu mon index levé pour te répondre ! Merci ! 😉 A demain ou à un de ces jours, peut-être ! 😉

  • Oui mille fois oui à ton post. J’ai du mal à ne pas oppose « la vérité » à la réussite matérielle. À force d’être au dessus de « ca » je ne gagne plus ma vie. As tu des lectures à me conseiller ? Je sens que la matérialité valide la vérité intérieure que c’est une énergie du vivant mais j’ai encore du mal à l’intégrer vraiment. Comment faire pour être et avoir ? Big kiss

    • hello marianne! veux tu dire que tu es pauvre depuis que tu désires être vraie? si oui, oui ca arrive. je crois qu’il faut avoir un juste milieu. ne plus gagner sa vie, et se retrouver dans une précarité, comme le
      bouddha qui à force de ne plus manger pouvait compter ses côtes, c’est trop tirer sur la corde. vouloir une chose (« etre vrai ») plutot que de se placer dans un flo/flow plus « du milieu ». je ne sais pas si je comprends ta question. dis moi! xxx

      • Merci t’es mignonne de chercher à m’aider ! J’avance dans la radicalité je compte mes côtes buddhabdaddy hahahaha merci pour la reference ca va me faire marrer un bon moment !!

  • Merci beaucoup mai pour ce joli post que j’ai lu avec grand intérêt. Il me semble que cette lecture m’a ouvert les yeux 🙂 et le cœur. Merci encore et belle journée PS : le film sur Thich Nhat Hanh à l’air vraiment bien… Ce « grand homme » réside à moins de 2 heures de chez moi au Village des Pruniers et cela fait un moment que j’aimerais m’y rendre…peut-être est-ce le moment 🙂

  • Mille merci pour ce très beau post Mai ! Je me demande si vivre sa vérité, au lieu de chercher le bonheur (et donc de fantasmer l’avenir), n’est pas une forme de second passage de l’âge adulte. Moi qui suit jeune adulte, encore étudiante, et qui doit encore tout construire, je ne me sens pas vraiment en phase avec moi-même car je sens intuitivement que la vérité, l’authenticité, le vrai moi, sont plus à même de m’épanouir et de me sentir connectée à la « vraie » vie (la mienne quoi), mais je ne peux que m’appuyer sur cette idée d’un avenir fantasmé pour me donner la motivation de le construire. Bref, je m’appuis plus sur cette vision du moi futur en me battant pour lui donner les moyens de se réaliser. Mais j’ai peur de devenir un « moi » qui serait une construction intellectuelle, sans authenticité.
    Un grand merci pour tes posts qui permettent de prendre le temps de réfléchir et justement, se sentir connecté à toi à tous et à soi.

    • le moi est de toute façon une construction et il faut bien commencer qqpart. ce qui compte et la vie nous l’apprend à chaque pas (notamment vers l’âge adulte) que le « je » est moins important que le « suis ». à défaut d’être vrai, il faut j’imagine tendre vers une sincérité. et se poser régulièrement « pourquoi je fais ca ». savoir deja que c’edt « pour » un avenir est deja une forme de lucidité! apres sans expérience vécue, il n’y a pas de vie non plus, on ca pas attendre d’avoir raison pour vivre. et petit à petit, les choses se dépouilleront… si tu veux bien les regarder à nouveau. beau chemin laurene!

  • Ahhhhha ben tu tombes à pic! Mon homme à un coup de mou en ce moment alors je vais lui envoyer ton post..et merci merci pour ce partage. Tu continue d’alimenter les réflexions et j aime énormément cette façon de penser…accepter, accueillir et vivre!

    • ah ton à de la chance. beaucoup d’homme « doivent » montrer à leur compagne qu’ils ont réussi à être heureux. beaucoup rencontrent un mur au moment où ils se sentent vulnérable. allez yes! et bon chemin à vous deux!

  • Encore une fois, ce post entre en contradiction avec mon besoin d’immédiateté (Tu sais vite lire, vite commentée, vite passé à autre chose pour cocher les cases de ma to do list). Prendre le temps de te lire, de réfléchir à ce que tu écris puis réfléchir à ce que tout cela veut dire dans ce grand tout et pour moi. Les mots me manquent encore mais je sens juste mon coeur qui se gonfle tu vois qui réagit à tout ça. Juste continues sur cette voie, j’adorerais qu’il y ait une rencontre où tu puisses passer tes vidéos, diffuser ces posts, que l’on puisse échanger entre lecteurs et toi.

    • marina! merci je ne sais pourquoi ton message m’émeut particulièrement. il me semble que l’on connaît tous cette vibration de la porte qui aimerait s’ouvrir, avec un coeur qui se gonfle et… bat derrière. j’adorerais imaginer qqchose pour nous rencontrer. donne nous des idées si tu en as! bises et à très vite

  • C’est vraiment étrange comme les idées circulent.. il y a quelques jours j’ai pensé, crée un article/un podcast sur le bonheur. Et quand j’ai commencé à l’écrire j’ai réalisé que si j’étais vraie je devais dire quelque chose comme… le bonheur n’existe pas. C’était quelque chose comme ça.. très proche de ce que tu décris. Mais j’ai pas eu le courage d’énoncer cela, j’ai trouvé ça triste quelque part. Je me suis dit, bon mais tu proposes quoi d’autre? Et toi tu es heureuse? Et en fait non, j’ai réalisé que je ne pouvais plus parler de moi en terme de « heureuse » / « pas heureuse ». Que la vie c’était autre chose, et tu viens de me donner des éléments de réponse sur cet autre chose.. cet accueil de ce qui est, tout simplement.
    Merci <3

  • Alors là tu m’épates, t’es partie loin sur ta colline! Ahah, la vérité plutôt que le bonheur, je « comprends » intuitivement que c’est juste. Mais appliquer ça….c’est autre chose! J’ai lu l’enseignement du Bouddha après que tu en ai parlé (quelle perle!) et j’ai aussi bloqué sur la 1ere vérité….tout le monde souffre… pas facile à vendre ce concept! Merci pour les pistes que tu donnes (observer ce qui se passe quand ça va pas, de manière neutre) (moi j’ai tendance à dramatiser et me victimiser) j’ai du travail! J’ai lu aussi un livre incroyable « le miroir des âmes simples et anéanties » (livre moyen-âgeux(!!!)par une chrétienne jugée hérétique) ça parle… d’anéantissement pour devenir une âme « simple ». Plus on avance vers la vérité plus c’est galère….mais en même temps très simple, nan? ahah quel paradoxe!

    • hahahaha! et non c’est ce que je dis : ce principe n’est pas vendeur (contrairement au bonheur). pour ce qui est du chemin à faire et de sa complexité, mon prof de danse dit tout le temps : que c’est dur quand on le fait mal! …. hahahahah! il faut du temps, il faut s’y atteler! et oui il faut faire mourrir une part de nous pour devenir simple!

  • C’est fort et dense! Ca fait du bien de lire et de revenir lire pour y réfléchir, et des fois aussi de changer de point de vue en cours de route…Merci de nous permettre de croiser les chemins.
    La vérité n’est pas un chemin de facilité car elle implique d’être un minimum éveillé ou conscient, et on a pas tous vocation à aller vers la vacuité ou à devenir Bouddha, alors quoi, on peut pas porter la réalité et l’injustice du monde qui nous entoure en permanence et en même temps on peut vraiment pas l’ignorer (vraiment pas).
    Du coup, le « ici et maintenant » est, je trouve, capital, une sorte de voie du milieu qui rend l’existence plus riche et évite d’être trop cynique.
    Il y a quelques années, une amie m’a dit: il y a ce qui est ton combat et ce qui ne l’est pas (et aussi apprend à lâcher prise parce que de toute façon dans 100 ans personne ne se rappellera de nous, pas mal non?).
    Sinon, ca y est je crois que je commence à intégrer l’idée du « suis » qui est plus important que le « je », ça change pas mal de choses, merci Mai.

    • oui la vie est à renouveler perpétuellement. et l’on prend ici le chemin décrit par des personnes ayant vécu juste des milliers d’années avant nous. j’invente rien hein… hahaha. et sans devenir bouddha, que la vie est riche et qu’elle vaut la peine d’être vécue selon ce principe.

  • Merci Mai pour tes mots, ils résonnent… je pense qu’il faudra que j’y revienne. Tout est chamboulé en ce moment chez moi, j’ai lu sur les blessures qui empêchent d’être soi (Lise Bourbeau). Et en fait pour se guérir il faut juste… se rendre compte de ses blessures! Et la clé c’est que les douleurs ne disparaissent pas, au contraire il faut prendre conscience et accepter. J’ai l’impression que cela rejoins un peu ce que tu dis ici. Je n’y avais pas pensé à cette notion de présent dans le happiness qui happens. Si on regarde bien, en français aussi le bonheur contient cette idée d’accueillir l’immédiat et le présent. La bonne heure.
    De quoi réfléchir donc!
    Bonne nuit 🙂

    • hahaaha mais oui, à la bonne heure… maintenant quoi! oui voir et reconnaitre ses blessures peut suffire à les guérir. mais parfois, pour y accéder, il faut aussi voir et reconnaitre le bourreau qui est en nous… et je trouve ça assez super dur! mais allez, on y va hein! belle route!

  • Comme en écho à ce que tu as écrit ! : L’effondrement salutaire :
    https://www.youtube.com/watch?v=UQUopS0xsLg
    « Une épreuve irréversible et en même temps une immense chance. »
    Un temps béni où rien ne va, un moment pour être petit, inquiet, vulnérable, où l’on se donne l’autorisation d’être tout cela.
    Plutôt que d’entendre : « mais ça va aller … » « je crois en toi … » « c’est une question de temps … » »ça ira mieux demain … »
    (l’enfer est pavé de bonnes intentions !)
    avoir la chance d’entendre ceci : « this sensation must be now your best teacher » Tellement juste, Jerry !
    Oui « une immense chance » :
    … dans chacun de nous, il y a un espace en nous où nous pouvons accueillir et déposer cette part vulnérable en nous.
    On ne se libère pas de la souffrance, on peut être libre au cœur de la souffrance en cessant de dire non à ce qui est,
    en étant en empathie avec toutes les parts de soi qui souffrent de l’inconfort (la communication non-violente apprend à être en empathie avec ces parts)
    Si qq’1 est ok pour que je sois petit … et me dit, tu souffres, c’est dur, câlin ! Merci à ce qq’1 !
    Si personne ne vient me chercher
    Je suis alors ok pour accueillir la part de moi qui souffre qui est petit ! câlin !
    J’aime beaucoup ce que tu as écrit :
    « la Joie est l’acte de résistance lorsque l’on a compris qu’on ne pourrait pas être heureux. »
    Une joie lucide. Belle journée.

  • Merci encore pour ce post, Mai ♥
    Je me rends compte que je chemine, tout doucement, plus ou moins dans tes pas, à mon rythme (et sûrement parce que moins « accompagnée » que toi 😉 ) : il y a quelques années, je me suis demandée pourquoi je me sentais si insatisfaite car après tout, j’avais tout ce qu’il faut dans la vie pour être heureuse. Et j’ai réalisé qu’en fait j’étais sûrement à la recherche de … mais de quoi ??
    A partir de là, je crois que je me suis moins accrochée au « but » qu’au chemin, effectivement 🙂
    Et ça va bien mieux !!

    Tout comme je me dis depuis plusieurs mois que le Mindfulness est LA solution à mes soucis d’insomnie, d’anxiété etc, et bien les pièces du puzzle sont en train de se mettre en place, dans une belle synchronicité 🙂 je vois une personne tout à l’heure, pour voir si je peux suivre la formation MBSBR (toutes les lettres sont là ? dans le bon ordre ?) en 8 semaines !! Le soir même de la prise de contact, j’ai super bien dormi !! eh eh eh !!

    Bref, oui, vive la Joie, c’est tellement plus « concret », je trouve, que le bonheur ♥

    plein de bisous et de chaudoudoux, parce qu’on n’en a jamais trop :p ♥

    • En fait j’imagine que c’est un faisceau de choses, d’attitudes, de comportements qui nous font changer. il n’y a pas de LA solution, mais il y a je pense une attention, une curiosité, dans l’instant pour voir ce qui nous convient ou pas. et ça évolue. et c’est trop beau! merci pour tous tes commentaires! et belle route! bise

  • Hello Mai, merci pour ton article. J’aime bien la tournure que ton blog et toi prenez. Je sais que c’est un endroit « safe » où on peut échanger et où on prend une dose de bonne humeur, et en même temps je t’avoue que ça me fait du bien de voir des choses un peu plus dark chez toi, parce que le « feel good » h24 ça peut aussi masquer des choses. Parfois les commentaires me semblent aussi tous tournés vers l’éloge, ce que je comprends, et en même temps c’est bien d’avoir des nuances, sinon on écrit pour faire plaisir.
    Je pense que cette sensibilité chez moi vient du fait que je sors tout juste de ma propre noirceur et que la lumière commence à y rentrer, aussi, le dark side, c’est un peu mon « lieu de naissance » on va dire.
    Sinon, outre le commentaire méta, aurais-tu des astuces pour s’orienter vers plus de vérité ? Déjà la nudité émotionnelle dans ton post, mais si jamais tu as d’autres pistes, je prends avec plaisir !
    La bise automnale !

    • merci amandine, oui le blog tente d’explorer cette idée de vérité, avec son lot de « bonheur » et son lot de dark side. après je sais pas si la remarque sur bonne humeur h24 m’était destinée! ça fait un certain temps qu’on explore des choses pas « heureuses » du tout; et pour les autres blogs/rs, je pense qu’il faut juste savoir où on met les pieds. pourquoi pas avoir des lieux qui apportent de la bonne humeur h24 mais dans ce cas faut juste que chacun.e (l’émetteur comme le lecteur) sache que ça n’est pas la vraie vie. chacun apporte ce qu’il veut/peut sur son espace, et je comprends que certaines personnes ne veuillent partager que ça. parfois je vais dans restau, juste parce qu’il fait du bon pho! hahahaha tout en sachant que je veux pas ça h24!
      pour ta recherhce de vérité, ouhlalala, bah lire? je laisse pas mal de références ici. être à l’écoute, au temps présent, de se qui s’active en soi. et tenter de répondre à toutes les interrogations que l’on a. cette petite voix… faut l’écouter. apprendre à se connaitre, ça prend une vie non? et encore ce sera pas assez si?! belle route amandine!

      • Yes ! Je ne te visais pas personnellement, plutôt les commentaires. Que je comprends, conçoit (on est face à un travail qui nous plait, on l’exprime) et en même temps que je trouve parfois un peu consensuels dans leur empilement d’éloges. Mais bon, tant mieux pour l’ambiance vaut mieux ça que l’inverse évidemment.

        • hahah bah si tu lis, il y a souvent des débats ici, avec des gens qui sont pas d’accord mais bienveillants. j’apprends bcp en lisant le com ici. mais n’hésite pas si tu as du débats à apporter! cheers!

          • Mon but n’est en tout cas pas de blesser. En méditant sur ton article, il m’intéresserait de savoir ce que tu entends par « lâcher prise vs abandonner » ?

            • hello amandine! non pas de blessure enregistrée ici! merci! pour ce qui de l’abandon vs. le lâcher prise, et bien il y a une immense différence entre une résignation passive (mon boss ne me respecte pas, mais bon qu’y puis je?) et un lâcher prise (je n’ai pas a subir le manque de respect d’autrui mais je dois accepter des frictions inhérentes à toute relation humaine, et peut être travailler à me respecter moi-même). voilà! dis moi si tu vois la différence!

  • J’ai longtemps cultivé l’art de la Joie, alors même que je n’avais pas accès à la vérité. En parallèle, je mourais à petit feu, rongée par les angoisses et paralysée par les phobies qui se suivaient. Aucune thérapie n’y pouvait rien. Le mal se déplaçait. Une névrose prenait la place de celle passée.
    Le jour où j’ai su la vérité, où chaque évènement de ma vie, chaque mot entendu, chaque geste, a pu trouver une place, c’est effectivement la Vie que j’ai ressenti très fort à travers l’air qui passait enfin, normalement, dans mes bronches. J’ai dû composer avec la Vérité qui prend parfois la forme d’un éléphant sur chacune de nos épaules.
    J’ai fini par trouver la sérénité (en donnant la vie). Aujourd’hui, cette sérénité est mon plus grand trésor et le jardin que je cultive méticuleusement.
    Le commentaire de Mariannehehehe me parle parce que vivre avec sa vérité ne permet pas de vivre exactement comme quand on a des oeillères, et affecte toute la vie, pas seulement la vie intérieure.
    On peut se retrouver perdu face à des difficultés auxquelles on ne s’attendait pas et pas toujours compris des autres (je pense nottament à des choix pros, des occasions qu’on laisse passer parce qu’elles nous obligeraient trop à « jouer », etc).

    • oui je connais ce sentiment de solitude… mais ca n’en est que plus riche avec ceux et celles qui choisissent ce chemin. tout changement signifie « mort » d’un ancien fonctionnement et du coup parfois, d’anciennes relations. et pour le pro oui, c’est la danse continuelle entre ce que l’on sait faire et ce que l’on aime « véritablement » faire. en même temps je me dis que la sphere du pro/perso mercantile/gratuit change tellement que parfois jouer qqpart nous permet d’être « vrai » ailleurs. des équilibres à tenir et réévaluer sans cesse… cheers!

  • Hello, je viens de lire tes 3 derniers posts,juste un mot pour te dire que j’adore la vidéo sur ton frère et son travail qui a l’air sublime. Je suis aussi très curieuse de savoir ce qui se cache derrière sa révélation de devoir aider les âmes à passer d’un état à un autre,mais ce n’est certainement pas le propos principal et cela a juste vraiment attisé mon intérêt.
    Je veux aussi encore te remercier pour ces partages ici. Je n’ai pas encore pris le temps de lire tous les coms alors ce sera peut être redondant mais il me semble que la vérité lorsque l’on souhaite toujours l’approcher plus près est complètement liée à l’impermanence que tu décris très bien, on n’est pas toujours heureux mais on peut cultiver des moments de bien être, de bonheur notamment avec la pleine conscience. D’ailleurs je salue ta référence au livre de Thich Nhat Hanh, fondateur du village des pruniers, cette communauté est très inspirante, c’est une grande aide,une ressource.
    Cela n’est pas entièrement lié mais je me demande si on est tous égaux devant ce besoin de réalité, j’ai entendu dire que c’est très lié à la suréfficience….
    Beau chemin dans cette volonté d’accueillir notre propre état d’être <3

      • Cela fait quelques années déjà que je suis en quête d’acceptation, de paix, bref je crois que tu comprends l’idée, il y a 3 ans sur ce chemin j’ai rencontré ma psy et elle m’a permis de mieux comprendre certains fonctionnements en insistant pour que je lise Je pense trop de E. Petitcollin, pour que je prenne du recul et finisse par m’accepter. J’ai poursuivi cette exploration en lisant la suite Je pense mieux. Cela m’a éclairée sur beaucoup de fonctionnements, surtout une sensibilité par moments très exacerbée,parfois lourde à porter car je ne « pratique » aucun art pour transcender tout cela, je m’y mets un peu depuis 😉 Cette quête de vérité est d’après ma psy une vraie caractéristique de la « surefficience » , terme pas génial pour décrire en réalité un mode de fonctionnement du cerveau et du corps aussi!

  • Quand il n’y a pas de bonheur, il peut y avoir joie? Je trouve ça compliqué à vivre. S’il n’y a pas de bonheur, si je ne suis pas heureuse, je n’arrive pas à trouver la joie en moi et je l’ai même perdue un moment mais enfin retrouvée. Ta recherche me parle mais je me demande ce qui nous amène à cette démarche : l’âge (40 ou presque), une problématique/ epreuve dans la vie ou juste le fait d’être un être humain ou autre? Merci pour ton retour d’expériences et de réflexions!!!

    • hello julie! va voir mon post en liên sur l’art de la joie. la distinction bonheur et joie y est plus développé. l’âge me permet oui de vivre au regard de l’expérience. comme dit mon mec sur la crise de la cinquantaine pour les hommes : soit tu grandis vraiment soit tu te prends une porsche et une mannequin de 18 ans.
      je ne sais pas s’il y a une crise de la quarantaine me conduisant à me poser toutes ces questions ou à cheminer. mais je pense que c’est un chemin archaïque que beaucoup d’humains choisissent de faire depuis des lunes et des lunes. et ca me plait d’autant plus de le voir ainsi. je pense aussi que quand tu as goûté au faux bonheur, tu n’as envie d’en refaire l’expérience. et alors s’ouvre un monde totalement nouveau, plus complexe, mais en même temps infiniment plus riche de vie. j’espère que ça répond à tes questions.

  • « Platon est le premier à avoir si bien dit, dans son allégoriie de la caverne. que les hommes préféraient l’obscurité de leurs préjugés à l’éblouissement de la vérité. Pas étonnant qu’il soit devenu le toi de la nuit : il sait combien les hommes ont peur de la lumière.’
    La planète des sages de Juil et Charles Pépin
    Cette nuit, je suis le roi de l’insomnie ! 😉

  • Cet été j’ai fait une retraite pour la première fois au village des pruniers, il s’agissait d’une retraite internationale pour les jeunes de 16 à 35 ans qui a lieu chaque année au mois d’août. Nous étions plus de 500 personnes, plus les monastiques. Un matin après une méditation, j’ai senti un état de bien-être extatique juste en étant en présence, le kiff. Puis cet état peu à peu disparaissait pour laisser place à une autre sensation moins légère, mais c’était ainsi, il a fallu que je laisse partir cet état de plénitude et ne pas m’y accrocher. L’impermanence est l’une des notions enseignées dans le bouddhisme. A un autre moment j’ai ressenti une profonde tristesse et senti des maux de tête. Pareil la seule possibilité qui se présente à moi c’est: accueillir; et ce qui a été profondément porteur c’est la communauté, car j’ai pu accueillir et vivre pleinement les émotions désagréables et ce en présence des autres, eux même accueillent et respectent ce qui est là. Cette disponibilité à ce qui est, favorise la circulation des énergies et permet aux vivants en chacun de nous de s’exprimer dans l’agréable et dans le désagréable, et de la transcender. Au village nous pratiquons la vision profonde et l’écoute profonde, cela fait naître un sentiment de compassion. Pour la première fois dans ma vie j’ai pu être moi-même pendant une semaine, dans la vérité du moment présent et ce en présence d’autres personnes. J’ai découvert une autre façon de vivre ensemble, j’ai appris à être autrement et à sentir cette puissance supérieure qui nous guide tous. Magique! Je suis pleine de reconnaissance et de gratitude d’avoir pu vivre cette expérience, qui fait qu’aujourd’hui est forcément différent de ce que j’ai pu être. Aussi merci Maï de partager tes expériences et réflexions qui sont inspirantes et ta popularité permet de diffuser le message à un grand nombre de personne et ça c’est cool. J’apprécie tout particulièrement tes posts au sujet de spirit horse, ça fait rêver, l’intensité du vécu est palpable, la lecture est une bouffée d’air frais et pure authenticité. 🙂 Belle journée!

    • edith un immense merci pour ton commentaire et ton partage d’expérience. nous vivons une époque incroyablement dure mais en même temps incroyablement belle où l’on prend la mesure de difficulté et de la beauté de cet accueil. où l’individu s’émerveille en même temps qu’une partie de lui se dissoud dans une foule bienveillante. où l’expression « etre soi-même » prend une toute autre valeur. ça me bouleverse pas mal. un immense merci.

  • J’ai lu l’enseignement du Bouddha selon Rahula (merci à toi d’ailleurs pour la suggestion) du coup en lisant les premières lignes de ton article, j’ai tout de suite pensée à la philosophie bouddhiste. Mais pas seulement, ça me rappelle aussi beaucoup Platon et l’allégorie de la caverne. Et de manière général, ça me rappelle la Philosophie, car s’il y a bien une discipline qui nous pousse à regarder la vérité droit dans les yeux ces bien celle là !

    Tout ce que tu dis est extrêmement juste, je m’en rencontre de jour en jour en avançant sur mon chemin. Je sens du bout des doigts que le vrai bonheur est loin de celui qu’on nous vend. Mais bien plus proche de cette acceptation de la souffrance, de la dure vérité, pour finalement y renoncer et vivre dans le moment présent.

    Merci de nous faire partager tes pensées Mai, de nous montrer tes forces et des faiblesses, ça m’aide à construire mon chemin ! 🙂

    • merci aurore! oui la caverne une fois qu’elle s’est allumée, on ne peut plus « décemment » retourner peinard dans un monde d’illusions. je me dis parfois que ça prend du temps de vivre « vraiment ». de retourner chaque pierre. on a une vie pour le faire… allez belle route à toi!

  • Salut Mai,
    Merci de partager ton expérience avec nous. J’ai lu ton article hier et je l’ai trouvé juste.
    Je suis pas certaine de comprendre comment tu distingues la joie du bonheur par contre ? Question naïve peut-être. Mais ça me hante depuis hier.
    Belle soirée

    • hello Amélie! merci pour ton com! j’ai mis un lien vers le post qui parle de cette distinction entre joie et bonheur. va voir mon post sur le livre « l’art de la joie ». tu me diras!!!!

  • Merci Mai !
    Je vais me laisser tenter par le livre de Nicolas Go ! Ton article m’a déjà pas mal éclairé sur cette distinction. La joie pour lutter contre la brutalité de l’existence c’est très beau. J’y suis résolument pas toujours parvenu. Mais j’y tends parfois je crois.
    J’aime beaucoup l’article que tu as publié sur les rituels aussi 🙂

    Merci pour le lien Edouard 😉

  • Il m’a fallu deux semaines pour lire cet article qui me parle énormément. Le bonheur est marketé, idolâtré, imaginé… La vérité n’est pas sur Instagram ou autre. La vérité est moins sexy et vendeuse. Je m’en rends compte de plus en plus. Les états négatifs, je les vis comme toi. J’explore ce que mon corps me dit, j’essaye de comprendre, de voyager à travers ces sensations qui me mettent mal à l’aise. Parce que je pensais aussi bêtement qu’avec des psy, tout le négatif allait partir. En fait pas vraiment, le lourd s’en va mais il y a des cicatrices dont tu ne te sépareras jamais. Photoshop ne fonctionne pas sur nos corps et nos âmes dans la vraie vie. Tu vis avec. Et avec ton panier de cicatrices et de sensations parfois dures, tu cultives les instants de joie simple. Être face à sa vérité ce n’est pas drôle du tout. Mais on navigue tellement mieux. J’ai commencé le chemin depuis des mois. J’avance à mon rythme et pour le coup, j’en trouve des cailloux avec des messages, ils me reconnectent avec mon intuition, ils me collent face à la vérité et cela m’amène à être déçue parfois mais au moins plus de faux semblants et d’idéalisation. Mai Merci pour tout ce partage #love

  • 2 choses me viennent spontanément en lisant ton post.

    La 1ere, une phrase que j’ai entendue dans une série tv et qui m’est restée parce que je la trouve extrêmement sensée et finalement essentielle.
    ‘Happiness is a mood not a destination’. La joie/être heureux c’est un état/une emotion. Ce n’est au final pas un but à atteindre. Et se dire ça, dans cette société où on vie une course effrénée vers le mieux/le bonheur ca (me) fait du bien.

    La 2nde c’est que ce rapport à vivre son malheur/mal-être, le ‘traitement’ /identification des émotions négatives ainsi que la vérité se rapproche assez de ce que la méditation m’apporte. Et c’est également la méditation qui me permets d’etre plus dans le moment présent.

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