Le Corps Salvateur
en guise de Preliminaires
(sorry je vous ecris de London ou il n’y a pas… d’accent)
Apres le post sur Sasha (encore merci pour toutes vos reactions), mais avant le recit sur mon stage aupres d’elle, je voulais vous ecrire sur le corps. Notre corps messager, notre corps gardien de nos blessures (post d’aujourdhui), comme jouisseur de nos bonheurs (post de vendredi).
On a evoque plusieurs fois de ma therapie psycho-corporelle, sans en faire un post dedie pour nous permettre de le retrouver. Donc voici.
J’ai commence a voir un therapeute corporel apres une rupture tres douloureuse. Cela faisait longtemps que je voulais essayer, sur les conseils d’un ami, et la j’etais… mure!
l’idee est que nos emotions non exprimees viennent se loger dans nos corps (j’en ai plein le dos! j’ai la peur au ventre! Ou bien le coeurs serré… etc). Ces emotions peuvent etre presentes, comme tres anciennes. elles se stockent et continuent de s’activer tant que vous ne les avez pas delogees. Par ex, tu as eu une peur bleue petit de Papa et/ou Maman, et bien cette peur n’est pas qu’un souvenir inscrit dans un coin du cerveau, elle vient s’inscrire dans ton corps. Si bien que plus grand, si tu n’as pas évacué tout ça, cette peur se reactive sans cesse, et parfois pour des choses toutes petites (Je sais pas moi, te faire mal en sautant dans l’eau), bah ton corps ne repond plus raisonnablement. alors c’est chiant, parce que plus c’est ancien et plus il est difficile d’aller les chercher (logique).
La force du corps, en revanche est qu’il ne ment pas. L’esprit en revanche… Il peut te tromper. Mon ami m’avait convaincu avec un exemple simple : il devait aller voir une personne
« et alors ca te fait quoi? ca va » lui demande le therapeute
« oui, oui, ca va »
« Ah oui? T’es sure? Et bien regarde toi » qu’il lui repond
et la mon ami se regarde et decouvre, tout son corps, ses mains, son regard meme tout entortilles. un paquet de noeuds! bon, vous me suivez?!
Donc voila les seances se passent comme ca :
tu arrives et te deshabilles. t’es physiquement et symboliquement presqu’a poil quoi.
Puis tu t’assois en equerre sur un lit medical (sureleve), tes pieds devant les yeux du thérapeute. Je sais pas ce qu’il voit. C’est comme ça. et vous parlez pendant 10 minutes de ce pourquoi tu es la.
tu t’allonges et te mets a respirer. profondement. tres profondement. bon moi vu l’etat dans lequel j’etais, je chialais deja en m’allongeant… HAHAHAHA « bon bah tout est deja la, ca va etre facile. on aura meme pas a aller chercher. » HAHAHAHA (oui on peut en rire maintenant)
donc en fait, le couplage de cette repsiration profonde, et l’ensemble des stimuli envoyes par le therapeute (dans sa parole, le fait qu’il appuie ici ou ailleurs, gratte, caresse etc) fait que ton corps va aller se relacher la ou l’emotion etait logee. Ça peut se passer dans les jambes, les dos, la cage thoracique évidemment (j’avais souvent des sentiments/impressions d’oppression à cet endroit), le crâne, etc…
Et dans ce relâchement, tout un tas d’énergie va circuler. Alors « c’est quoi une énergie » me demande t on dans l’oreillette?!
Bah je sais pas! En revanche je vois très bien comment elles peuvent se manifester. Cela demande donc, un peu comme en méditation que tu sois curieux et présent à ce qu’il se passe. Parfois ce sont du chaud, du froid, des frissons, des picotements, ça peut devenir très intense, parfois des contractions (il arrive souvent que tu ne puisses plus ouvrir la bouche ou les mains), parfois tu cries, tu pleures, tu tapes.
OUI CA DOIT RESSEMBLER À L’EXORCISTE… So what?!
L’intérêt est justement d’accueillir ce qui arrive. T’es à l’intérieur de toi donc vraiment c’est pas important à quoi tu ressembles.
Lâcher prise bonjour!
Ca dure 30 minute et après il « referme » le tout, et te laisse récupérer pendant 15min. Et alors… C’est d’une douceur.
Ton corps est silencieux et je le sentais, à chaque fin de séance, je le sentais « propre ». Comme si séance après séance je lavais ce corps.
Donc voilà il fallait que je vous parle de ca avant de vous parler du week-end tantrique! J’espère que ça vous inspire et attend vos réactions. Je ne donnerai en revanche pas le contact de mon praticien car je trouve ça trop intime mais peut être que certain.es29 d’entre vous en auront! Je précise aussi qu’autour de moi, beaucoup de monde adore… Mais pas tout le monde non plus. Il faut donc bien le prendre comme un témoignage personnel.
Mille bises
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33 commentaire(s)
rho la laaaa ça me paaaaaarle, t’as pas idée 😉 !!
il y a 6 mois, j’ai fait un burn-out, et j’ai de suite décidé qu’il FALLAIT que je consulte une psy, mais pas pour de la parlotte, plutôt pour une « action », j’en ai donc choisi une (qui plus est recommandée par une amie qui était passée par là elle aussi) qui avait dans sa panoplie les techniques d’hypnose et surtout d’EMDR 😉 …
Dès le 1er RV, qd elle m’a demandé de raconter pourquoi j’etais là, je ne me suis pas rendue compte, mais je me suis mise à me gratter le bras 😮 elle l’a tout de suite vu, elle, et là je me suis dit BINGO, j’ai trouvé la bonne personne ♥
Il y a eu quelques séances difficiles émotionnellement, parce qu’il fallait faire remonter mes « vieilles casseroles », les accepter, les accueillir avec bienveillance ♥
Pour moi qui ne sent pas forcément gd chose, je « sentais » que l’energie etait liberee lorsque d’un coup mon souffle se libérait, comme si un grand poids avait fondu ♥
Bon, paraît que je suis très receptive 😉 donc c’est cool, ça avançait bien !! j’ai hâte d’être à vendredi 😉 eh eh eh !!
PS : sans donner son nom ou quoi, tu peux dire quelles sont les « spécialités » de ton thérapeuthe, s’il te plait ? c’est une approche intéressante (bon, perso, je crois que j’aurai du mal avec le fait de se mettre à oilpé, mais bon) …
Oh se mettre à oil-pé on est La pour ca d’une certaine manière! Ca s’appelle de la thérapie psycho corporelle. Belle route en tout cas (j’adore l’EMDR aussi, ma mère le pratique)! Xxx
Waow l article qui fait écho…boum boum
J ai deux histoires avec mon corps…il y a quelques années déjà j ai eu des plaques. De boutons sur mes mains et mes pieds (ouais pas glam. Tout ça…) mon dermato. De l époque m a demandé de réfléchir à ce qui se passait maintenant dans ma vie et m a expliqué. Que je devais avoir peur de toucher quelque chose (problème aux mains) et peur d avancer. (problème aux pieds )…j étais en procédure. De divorce…
Lorsque j étais petite. J avais des sanglots à me couper le souffle. Ma mère. M a appris très jeune la respiration. Profonde..
Alors oui je sais que mon corps me parle…je l’écoute mais j essaie surtout de travailler. Sur moi pour que ça ne parte pas en live…
Des bises forts Mai
Cet article me parle énormément. La plus récente que j’aie pu vivre remonte à quelques semaines, où ma généraliste m’a appris que j’avais pris 15 kilos en à peine plus d’une année alors que mon poids était stable depuis 10 ans. Outre le choc (monumental, j’avoue) de l’annonce, cette prise de poids manifeste ne l’était pratiquement que sur la balance, puisque mon corps n’en portait aucune trace, à l’exception de mon ventre et qui, en prime, était systématiquement lourd et tendu.
Après de longues discussions avec ma thérapeute, il en est ressorti que je portais probablement en moi le traumatisme de ma fausse couche de l’année précédente et que mon corps l’avait extériorisé en me faisant « grossir mentalement » (comme pour une grossesse qui arrive à terme) et en devenant massif précisément au niveau du ventre. Dans la mesure où cette fausse couche était arrivée suite à un déplacement inopiné de mon stérilet (à l’insu de mon plein gré, évidemment), je ne l’avais pas vécu comme un traumatisme sur le moment, du moins je le pensais…
J’apprends aujourd’hui à mieux extérioriser tout ça et c’est complètement salvateur: c’est un doux et délicat équilibre entre l’écoute totale de mon corps et le soin de l’âme (enfin je crois, je suis en plein dedans 😉 ).
Bref, un grand merci Mai!
C’est totalement inouï ce que tu racontes. Nous avons une société ?hyper mentale et totalement coupée de son corps. C’est tout un apprentissage s’apprentissage d’apprendre à dialoguer avec lui. A l’habiter mais Aussi a se laisser habiter par lui.
Oui ou tout du moins, on nous apprend à soigner le mal, par les médicaments, sans jamais en chercher la cause. Pourtant j’ai l’intime conviction que c’est dans le corps que se trouve la réponse et qu’on gagnerait tous à mieux l’écouter, quand il cherche à s’exprimer. C’est la raison pour laquelle je trouve le titre de ton article si juste…un sauvetage, c’est bien de ça dont il est question 😉
Bonjour, totalement d’accord avec toi. Je suis dans ce même schéma. Belle continuation à toi et jolie journée.
Bonjour Mai, bonjour à toutes et à tous. Ma propre expérience témoigne que l’EMDR pratiquée par un(e) thérapeute de qualité a été une voie de guérison formidable. L’EMDR s’adresse à celles et ceux qui souffrent de perturbations émotionnelles liées à des traumatismes psychiques. Des bises.
Merci!
C’est fou , je viens de me réveiller et je m’interrogeais sur la façon dont j’arriverais à me réaproprier mon corps et ma sexualité après la seelve gastrique ( on te coupe une partie de l’estomac) que je vais bientôt faire qui va me permettre de me « débarrasser » des nombreux kilos que je « traine » depuis des années… cette perte (normalement environ moins 45/50kg) va engendrer une distension de ma peau, donc une poitrine moins pleine et tombante …. j’ai toujours travaillé sur mon « body acceptation » en étant ronde mais serais je le faire en étant mince ? une grande part d’inconnu reste et lorsque j’ai allumé mon ordi ce matin , je me suis dit que j’allais chercher sur le net quelles solutions existaient déjà … et bim la premier chose que je vois en me connectant sur FB c’est ton article ! je prends ça comme un signe … Merci 😉
Et bien voilà! Va voir Aussi le travail et les témoignages de Navie. C’est très touchant. Xxx
@CourbesGeneruses, se mettre à poil ça se passe aussi dans la tête.
Je te rejoins à 100%! Je ne sais pas si c’est exactement la même chose mais j’ai fait de la thérapie bioénergétique il y a quelques années et les principes sont les mêmes. Ce qui est très juste, à mon sens, dans cette pratique, c’est qu »elle associe la parole et le corps; parfois on a pas conscience de certains bloquages, comment pourrait-on en parler? Le corps, lui, sait et le montre. Ca permet donc d’aller plus loin. Ceci-dit, ça fait un petit moment déjà et je pense que ça ne me ferait pas mal d’y retourner; j’ai mal à un pied et pas moyen de comprendre pourquoi….
Belle journée et…hâte de lire la suite hem hem 🙂
Hahaha! Oui allez on y retourne?! Merci pour ton com
Hello mai, ce que tu appelles thérapie psycho-corporelle je l’ai expérimenté sous un autre « nom ». Sur le fond l’idée est semblable (Le corps messager gardien des blessures..) mais la thérapie s’appelle micro-Kinésithéraphie. Chaque tissu de ton corps a la mémoire des évènements et en t’effleurant le praticien relie les tissus « réactifs » de ton corps avec des évènements, des personnes qu’il peut dater on comptant le temps que le tissu met à revenir à sa place initiale sous ses doigts. La première fois c’est assez bouleversant car il fait une sorte de lecture de ton corps ! Sur la forme il t’effleure certaines parties du corps qui sont reliées à des figures (père/mère/famille/ homme/ femme) et compte… te donne une information à laquelle tu réagis si tu veux, ou pas. Au delà de l’idée apaisante qu’il fait recirculer ton énergie ça peut mettre le doigt sur des événements que tu n’aura pas percuté comme étant importants mais qui ont laissé des traces et qui du coup méritent que tu y réfléchisses ou y revienne… J’y emmène mes enfants depuis petits lorsque je les sens mal dans leur corps ou leur peau. Pour eux c’est magique car certains problèmes se règlent sans avoir eu la difficulté de les formuler. Cette thérapie a ses limites lorsque ou si tu réalises que s’installent des modes de (dys)fonctionnement répétitifs, qui deviennent du coup des symptômes, à ce moment là il faut aller chercher plus loin ou différemment (en tout cas ce fut mon expérience).
Merci pour ce que tu partages, merci pour ce que tu écris 🙂
Bonjour Maï,
personnellement, j’ai testé la respiration holotropique. En gros (gros gros gros c’est un résumé très pourri), on te met en état d’hyper ventilation, il y a de la musique chamanique et tu observes ensuite ce qui se passe en toi. Au cours de ma 1ère séance, mon corps (donc moi) a été entièrement paralysée. Littéralement. Je me souviens avoir supplié la psy de m’ouvrir au moins les mains. C’était la 1ère fois que je rencontrais de front la peur que je me trimballe (plus ou moins inconsciemment) depuis des années. Comme tu dis, le corps ne ment pas.
Jamais!
J’ai suivi des tonnes de thérapies plus ou moins alternatives. Longtemps parce que je pensais souffrir trop, maintenant c’est pour évoluer mieux. L’hypnose m’a ouvert à un été de conscience « autre », et le yoga kundalini que je teste sur le retour d’experience de lili du blog ma-recréation m’inspire beaucoup en reliant corps/l’énergie et esprit. Si l’occasion se présente, j’essaierai cette thérapie car je traverse une période « complexe » et mon corps est en panique. J’essaie de lui parler mais le petit chats’est conditionné à sur-réagir. Merci pour tous tes posts passionnants
Est ce lui qui sur-réagit? Ou ton esprit qui cherche à le canaliser?! Allez Marianne! Go! Et beau chemin à toi! X
Merci Mai d’avoir partagé cette expérience, ça donne vraiment envie d’essayer !
Je me souviens d’avoir ressenti une sorte de douceur et d’apaisement qui ressemble à ce dont tu parles, comme un alignement complet en fait, à la fin de chaque séance de Qoya, quand j’en faisais. C’était une sorte de yoga / méditation féministe qui reconnectait tellement au corps ! Que c’en était thérapeutique, clairement. Je vais me renseigner pour essayer aussi ta pratique qui a l’air géniale !
Merci pour tous ces postes inspirants 🙂
Merci à toi et belle route Sarah?
Serait-ce le symbole de la communication non violente, cette girafe placée juste derrière toi dans cette photo, Mai ?
« Quand je porte les oreilles de girafe, je prends conscience de ce que toute critique est en fait l’expression tragique de besoins inassouvis. Tragique, parce qu’en général, cette façon de faire ne permet pas d’obtenir ce qu’on cherche. La CNV nous apprend à passer outre : nous n’entendons pas la critique, seulement les besoins restés en friche. » Marshall B Rosenberg
La girafe comme symbole parce qu’elle est le mammifère doté du plus grand cœur.
(Normal quand le sang doit circuler sur une hauteur de 4m30 en moyenne !)
Plus de critiques, plus de culpabilité, plus de coupable ! Plonger en soi puis s’alléger !
« Je m’appelle François Berléand, j’ai presque onze ans, je ne prends pas la parole sans y avoir été invité par un adulte, je mange de tout, mais je n’ai pas une grande passion pour les carottes râpées, les endives et les épinards. Je ne pose pas spécialement de problèmes.
Dans ma chambre j’ai un piano, une radio, un bureau et une grande armoire en teck. Et je suis le fils de l’homme invisible. »
Un soir d’hiver, dans la famille Berléand, le père de François, qui a sans doute abusé de la vodka, déclare à son fils : « De toute façon, toi, tu es le fils de l’homme invisible. »
Cela ne fait rire personne autour de la table, et personne ne vient démentir le père de François.
C’est le début d’une singulière et terrible histoire d’enfance et d’adolescence, chahutée tout d’abord, puis brisée peu à peu par ce faux secret qui n’est qu’une mauvaise blague.
Au début, c’est très amusant d’être le fils de l’homme invisible, mais, dès lors qu’on se met à y croire, cela peut devenir angoissant, poignant, tragique. Ainsi les années de lycée du petit François se déroulent-elles dans ce climat tragi-comique où, inexorablement, la peur de l’enfant s’installe : il est différent des autres, sûrement pas très normal, peut-être mongolien.
Ses parents le lui ont toujours caché pour ne pas lui faire de la peine.
Voilà des années que, d’interview en interview, François Berléand raconte sa drôle d’histoire.
Il aura attendu le temps et le recul nécessaires pour l’écrire enfin.
Pour ma part, l’on ma traité d’autiste pendant très longtemps ! je me suis rattrapé depuis et j’ai appris comme F Berléand que « désormais je rirai de tout. Je suis surtout résolu à ne plus jamais subir la parole de l’autre, surtout la mienne, quand elle sera intérieure. Je me construirai tout seul et pousserai droit. …on m’a bien encore quelquefois traité d’ idiot …mais je n’y ai plus jamais prêté attention. J’avais compris ce qu’était le langage ».
Oh Mai, c’est fou comme je me sens ultra connectée à toi. Depuis octobre je suis une formation en réflexothérapie. C’est la première année mais notre formatrice nous parle déjà de la seconde, celle où tu étudies la médecine traditionnelle chinoise, celle qui va te faire voir à l’intérieur de toi, celle qui va te montrer qui tu es et qui tu as étais parce que ton corps n’oublie rien. Bref, le corps c’est un énorme « buvoir » comme tu le décris si bien, un aspirateur à émotions sauf que tu mets vraiment des années à comprendre le mécanisme pour vider le sac des merdes accumulées, des poussières et pour retrouver pleine possession de ton bien dans un état propre. Ba moi, même si j’ai fait déjà fait une thérapie, la réflexologie est je crois ma deuxième étape. Il y a dix jours en tripotant mon foie, ma colère a été réactivée puissance 1000. La colère contre la Terre entière et contre moi. Brouillard fou pendant quelques jours. Ma formatrice est aussi praticienne. Elle m’aide m’affronter pas à pas et m’unir avec les autres moi plus jeunes qui ont gardé en mémoire des blessures. Alors nos vies passées sont comme le membre fantôme d’une personne amputée. Le corps encaisse et se verrouille. A travers les pieds, j’en apprends tellement sur moi et les autres. J’ai mis moi en premier parce que pour avancer c’est me soigner moi et mes mini-moi internes pour ensuite accompagner autrui. Je le savais déjà mais la cohabitation intérieure a été difficile depuis que mon foie a été titillé. Un rappel à l’ordre salvateur. APrès les séances je suis comme tu dis « propre ». Lavée au karcher des idées noires. Mai merci pour ton récit, tes écrits : tu es une perle que je suis ravie d’avoir rencontrée #love
Merci Sonia! Et oui c’est immense ce miroir qu’est non corps! Belle continuation Alors! Avec un foie de-coléré hein?!
Fusion de l’âme et du corps. L’amour a la capacité de nous débarrasser de la psychologie. La subjectivité est destituée. L’amour est le moment où on ne s’y retrouve pas. Le moi est destitué de son enfermement psychologisant.
Le moi n’est pas le sujet de l’amour. L’amour passe à travers nous. C’est ce que je ressens de plus en plus et Paul Audi en parle tellement bien ! Formidable émission :
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/conversation-philosophique-sur-lamour
Bonjour Mai
« Nous avons reçu, enfant, les blessures de notre âme, et celles-ci n’ont pas été reconnues.
D’où la difficulté d’en assumer à présent la responsabilité. Soyons indulgents avec nous-mêmes : c’est un très long et difficile chemin, celui de la maturité. » Denis Marquet
Un texte très pertinent d’un thérapeute exceptionnel qui (le texte) m’a bien aidé quand rien n’allait comme je le voulais. :
http://www.denismarquet.net/souffrance-guerison/
Accueillir ses émotions dans le relâchement du corps sans en faire toute une histoire. L’esprit, le commentateur/comment t’as tort lui peut effectivement se tromper ! Inviter ses émotions à jouer les étoiles filantes accompagnées de pleurs puis tenter le tantra … ! 😉 Merci Mai pour nous rappeler la manière dont la vie nous aide à devenir plus libres.
Chère Mai, chers tous,
De mon côté, je suis bêtement allée voir une psychanalyste. Très jeune, puis un peu moins jeune et je dirais avec des longues périodes sans, depuis des années.
La parole libérée et guidée, se relier avec son histoire pour l’accepter tout en assumant son propre chemin, se dégager du regard des autres, avancer dans la vie sans avoir trop peur de mourir, ou que ceux autour de soi meurent…
Bien sûr, j’y crois à fond, mais finalement ce qu’il faut c’est le bon thérapeute, celui avec qui on pourra tisser une relation et finalement accepter d’aller loin, de se confronter, et d’affronter certaines difficultés qui peuvent nous mettre à nu mais que l’on ne peut contourner… Cela ne m’a pas « soignée », mais cela m’a permis de savoir comment être libre, avec tous les défauts, toutes les petites rechutes, les petites névroses. Mais accepter qui je suis. Pendant toutes ces années, j’ai vu cela comme une colonne vertébrale, la mienne, que patiemment je construisais.
Mais c’est vrai, cela ne résout pas tout, et étrangement à mesure que je me faisais forte pour regarder devant moi, je serrais de plus en plus les dents, et le ventre, et les épaules, et… (faut dire que je viens de rendre ma thèse) Alors kiné mézièriste, GDS, en complément. Une kinésithérapie posturale qui travaille la source de la posture, souvent reliée aux affects. Et mon kiné fait aussi de l’acuponcture et s’est formé en médecine chinoise. J’aurai une trop mauvaise circulation du « chi » (?) et un trop plein de cette énergie.
La vraie question c’est: qu’est-ce qu’on fait quand on bout? Quand on prend trop à coeur les choses, quand elles nous heurtent et ?
Et surtout, comment se sort-on de certains schémas corporels? Est-ce que les « tips » que l’on reçoit dans des thérapies courtes suffisent? À quel moment on ne le fait pas seulement par conscience immédiate (genre je me tiens droite quand j’y pense) mais cela devient partie de nous… Ca vaut pour le corps, mais cela vaut aussi pour l’esprit: j’ai toujours eu conscience de certaines relations disons pas très saines dans ma famille, mais je n’ai été une actrice active de tout cela que récemment, j’ai pris ma place et imposé des changements sans même les dire, en les vivant.
Pardon pour ce mail si décousu!
Bises à tous,
Noémie
Merci Noémie pour ce com! Bien sûr que le psy classique peut aider. D’une certaine manière « tout » peut aider. L’essentiel est de savoir où placer son intention : se connaître ou se transformer. Tout dépend du chemin, du moment. Ce qui est clair est que La vie change dès lors … que l’on change. Pas besoin de mots pour le signifier. Ca se fait « de facto ». Merci pour ton témoignage! X
et moi qui pensait passer pour un peu dinguo avec ma fasciathérapie… Merci Mai pour le partage si sincère, merci aux commentaires qui me font me sentir moins seule dans l’apprivoisement de mes maux.
Fasciatherapie?!!!
Alors moi j’ai eu ma première expérience avec une « praticienne en énergie » il y a un an et demie. Je ne sais même plus vraiment par quel chemin je m’y suis menée parce que j’étais complètement moqueuse de ces trucs là avant, je prenais ça pour du charlatanisme. Les magnétiseurs et compagnie, c’était pas mon truc.
Au début de la séance, l’énergéticienne me pose quelques questions et lorsque je livre mon intimité en expliquant maladroitement les raisons de ma présence, elle note le prénom des gens dont je parle car c’est « énergétique » et elle m’assure qu’elle « n’agit jamais sur des personnes à distance », puis me précise qu’elle risque de faire des bruits gastriques(rots, baillements) car, de nouveau, c’est « énergétique ». Tout pour renforcer mon scepticisme, parce que bon, quand tu arrives dans un cabinet et qu’on te dit qu’on va te roter dessus pour rééquilibrer ton énergie et que tu ne sais même pas ce que c’est que l’énergie et que t’as jamais vraiment cru en tout ça, et que tu sais que tu vas y laisser 70 euros, ben ça fait un drôle d’effet. SAUF QUE.
Pendant la séance, elle me touche les pieds, la tête, le corps, elle baille (et ne me rote pas dessus contrairement à mes craintes), et au fur et à mesure je sens que… mon corps circule de manière plus fluide… que certaines choses étaient coincées dedans, sans que je ne m’en rende compte, et que ça s’est décoincé… Et à certains moments, je sens des frissons agréables qui parcourent tout mon corps, des pieds à la tête… sorcellerie ? En tout cas, mon côté critique ferme bien sa bouche finalement…
Après la séance, je rentre chez moi à la fois légère et lourde, et je dors comme jamais je n’ai dormi, comme si j’avais mentalement transformé mon lit ma couette et mes coussins en un gros nuage de plumes moëlleuses.
Le lendemain, j’ai mes règles… et pour la première fois depuis 2 ans auparavant où j’avais arrêté la pillule et où je me tordais de douleur à chaque nouvelle menstrue jusqu’à presque en tomber dans les pommes, pour la première fois depuis ces 2 ans de douleurs mensuelles, je n’ai absolument pas mal et tout « coule de source » sans faire la guerre à mes jambes, mes ovaires meurent en paix et je me sens aussi légère que les filles dans les pubs pour serviette hygiéniques. Alors chapeau Dame énergie, là je peux dire que c’est concrêtement miraculeux. La meuf pose ses mains bêtement sur mon corps et j’ai plus mal. Je n’arrive pas à comprendre mais je ne peux qu’admettre mon erreur de jugement premier.
Puis les semaines qui suivent, chaque matin je me réveille avec un allez retour d’agréables frissons chauds des pieds à la tête en passant par toute ma colonne vertébrale, une envie furieuse de peindre et une sensibilité miraculeusement exacerbée pour toutes les belles choses de la vie.
Sur le coup je n’ai pas compris comment ça fonctionnait ni ce que c’était que tout ça.
Je l’ai compris cette année car j’ai eu la chance de participer à une retraite de méditation bouddhiste de 6 jours dont le thème était « cultiver la sagesse par le corps » avec Ajahn Sucitto, un moine bouddhiste de la tradition du damma de la forêt. Pendant 6 jours, sans parler, le seul but est d’être attentif aux sensations du corps qui naissent à partir de la respiration. Et au fil des jours, la connexion à l’énergie est magique. L’énergie, c’est ce qui vit, c’est ce qui bouge. Dans notre corps, l’énergie, c’est le signe de sa vitalité. La respiration est un acte de vie que l’on a toujours avec soi, et qui plus est, est rythmé, et son rythme est doux, et surtout organique… Alors quand on suit sa respiration, à partir du nez ou de l’abdomen ou de n’importe où, et que l’on prend conscience qu’autours de cet abdomen ou de ce nez, il y a un tas de micro sensations qui s’amplifient quand on y pose l’attention (la magie de la proprioception !!), on finit, au bout de quelques jours, par percevoir globalement l’énergie dans le corps qui bouge, fait des vagues… On réussit même à la maîtriser un peu en se servant de sa conscience !! L’énergie, cette drôle de chose… Mais sa source est un mystère… et ce mystère est beau.
(ouaouh, j’ai beaucoup écrit – merci de m’avoir inspiré tous ces mots Mai ! )
Ouaaaaaaaaaahhhhhhhhh! Merci pour ton temoignage safae! Oui il faut etre concret et sans jugement si l’on veut accéder à cette magie! Énergie!!!!!!