Aimee Mullins

avec Karim Rahman, Cannes Day #1

Je commence par ma photo floue du jour. ça va devenir un concept. Quelle émotion.

Mon aventure cannoise continue! Mille anecdotes évidemment (la base étant, que jamais rien ne se passe comme prévu!), mais je voulais surtout partager avec vous ma rencontre avec une femme extraordinaire : Aimee Mullins.

il fait beau, très beau. Karim est arrivé comme moi hier soir. Toujours aussi beau, il me raconte qu’il vient de rencontrer Aimee; Qu’il l’a trouvée magique. « C’était comme si on se connaissait depuis toujours. C’est ce que tout maquilleur recherche. Cette simplicité, cette évidence dans la personne que l’on va maquiller. Elle a une personnalité hors du commun. Enthousiaste, heureuse, rayonnante. Elle est vraiment resplendissante. »

il me montre aussi une photo qu’il a faite pour Dapper Dan Magazine. Une merveille. C’est un patchwork de pola, avec toute sa « famille ». Tout ceux qu’il aime, son chéri « la beauté même », sa mère, la fille de sa meilleure amie… « je les aime tous séparément et tous ensemble ». ça me touche. ***

Il m’invite dans sa chambre pour m’en dire davantage sur le makeup qu’il a réalisé pour Aimee.

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J’adore cette manière de mettre du mascara. En haut, en bas, mais de manière légèrement irrégulière. Plusieurs couches à la base et une seule super fine sur la pointe. C’est moderne, racé, sensuel. Et pour la bouche, il a mélangé des beiges et un plum, et surtout, il a sculpté le coeur de la bouche d’une touche d’or. « On était surpris et très heureux du résultat. » « Magique » encore

Et puis, il me dit : « tu sais, je vais aller la maquiller pour la montée des marches, tu veux venir? »

J’arrive avec lui. Son assistante Marion nous attend. Greg la coiffe. Nous sommes 4.

Vous savez Aimee Mullins, c’est cette personne absolument incroyable (allez voir ça) : née handicapée, athlète de haut niveau, participant aux jeux ParaOlympiques d’Atlanta, puis égérie d’Alexander Mc Queen, actrice pour le projet Cremaster etc. Je l’avais rencontrée une première fois en décembre lorsque le DG de l’Oréal Paris avait annoncé qu’elle rejoignait la team des égéries de la marque. Elle avait fait un discours absolument incroyable sur le pouvoir de la beauté. Sur sa force. Sa différence. Tout le monde, nous étions 300, était bouche bée.

Karim et elle s’entendent effectivement très bien. Il lui applique un liner et une ombre d’or sur toute la paupière mobile. Elle était déjà belle. Mais là, elle se transforme en reine féline. L’un et l’autre sont exaltés. Tout heureux. « J’adore, c’est un mélange de Sofia Loren, de Cléopâtre et de toi! » Pola.

 

Je lui demande si elle se maquille aussi seule. « Yes! » « i feel like a little girl with makeup. I create according to my mood. »

Retenez ceci : « Makeup has a transformative power. You behave differently when you are made up. » Elle fait le geste de se redresser le dos, en me parlant, comme pour m’expliquer cet effet de confiance retrouvée, de respect pour soi-même, d’ouverture à l’autre. On retrouve sa verticale. « And a lipstick or a mascara is so inexpensive compared any nice clothe. » C’est tellement fort.

Et niveau tips, bah, elle en a plein! Sélection :

> Le secret, c’est d’abord d’avoir une belle peau. Comme Léa, elle se fait des bains vapeur pour parfaire son teint, mais elle, utilise des tablettes de Swiss Kriss (c’est normalement un … herbal laxative!). Elle me dit que tout le monde fait ça aux Etats Unis et que plus personne n’utilise ce produit pour ce qu’il était fait!

> Pour donner une impression de dents blanches, elle utilise des rouges à lèvres plutôt bleutés que chauds.

> Elle adore porter de l’orange sur sa peau bronzée.

> Elle aime bien ne pas être trop « matchy matchy ». Elle me dit par ex que sa robe pour ce soir est plutôt sobre et qu’elle adore la jouer avec le maquillage très fort de Karim. Et vice et versa.

Elle sort de la chambre pour aller s’habiller dans sa suite. Les caméramen sont là. Tout le monde ne regarde qu’elle.

Il est 15h30, nous attendons. Une femme passe et repasse avec des soutiens gorges, des bijoux, des chaussures. ça n’en finit pas. Woody Allen passe. Et puis tout d’un coup la porte s’ouvre. Je fais ma souris. et voilà :

 

*** : certaines m’avaient demandé quelle était la référence des pola utilisés par Karim. J’ai donc l’info : pellicule image 1200 que l’on peut trouver sur le site « impossible« ; on en parle évidemment ici.

Il y a 14 ans / Bouche 22 commentaire(s)

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